RUGBYCoupe d'Europe: Stérile, le Racing Metro joue sa survie aux Saracens

Coupe d'Europe: Stérile, le Racing Metro joue sa survie aux Saracens

RUGBYDominateur devant, les Racingmen se déplacent à Londres sans certitudes sur leur jeu au large...
B.V.

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Le Racing Métro cultive le paradoxe. Solidement installé sur le podium du Top 14, les Ciel et Blanc se sont affirmés cette saison comme un prétendant au titre de champion de France sans pour autant être très convaincants. Et pour cause: dominateurs grâce à un jeu d’avants rôdé et puissant, les Racingmen se contentent d’aligner les pénalités mais n’aplatissent que très rarement dans l’en but adverse.

Une seule fois, sur les quatre derniers matchs. «Ils sont dans une période où ils se cherchent, analyse l’ancien pilier de la maison Laurent Bénézech. Le Racing n’a pas de ligne arrière titulaire établie, à cause des blessures et d’un gros roulement. De plus, il faut intégrer les joueurs arrivés cet été (VuliVuli, Fall, Hernandez, Bergamasco). Cela explique le manque de cohésion.» Et justifie aussi que les Ciel et Blanc insistent autant sur leurs points forts: une mêlée dévastatrice et un jeu au pied d’occupation.

«Cette compétition se joue en hiver, il faut être pragmatique»

Une palette restrictive qui a volé en éclat lors de la première journée de Coupe d’Europe. Pris de vitesse dans le jeu au large, les Racingmen ont explosé au Leinster (38-22) et déjà hypothéqué leurs chances de qualification. Dans une compétition différente, où l’arbitrage fait la part belle à l’équipe qui attaque et où le volume de jeu est plus important qu’en Top 14, les Franciliens peuvent sembler limités avant d’affronter samedi les Saracens dans un match décisif.

«Au contraire, reprend Bénézech en ancien première ligne qui se respecte. Pour bien figurer en Coupe d’Europe, il faut être solide en conquête, bien organisés et avoir la capacité de marquer des points au pied. Face au Leinster, la montagne était tout simplement trop haute.» Sans oublier que «le gros de cette compétition se joue au cœur de l’hiver, dans des conditions que ne facilitent absolument pas le jeu. Il faut être pragmatique.»

D’ailleurs, après l’enneigé derby face au Stade Français (15-13) le week-end dernier, Simon Mannix a annoncé la couleur: le Racing ne va pas tout changer avant d’aller à Londres. «Ce match a été intéressant dans l'engagement et l'investissement, expliquait l’entraîneur adjoint du Racing. On a bien géré le match, c’est un point de départ pour les Saracens.» Bonne nouvelle, la météo annonce un samedi pluvieux sur Londres.