Pour Platini, les mutins de Knysna sont «des cons»
FOOT•Il les aurait suspendus à vie...R.S.
A l’évocation du mot «Knysna», Michel Platini se fâche. Même cinq mois après le fiasco des Bleus en Afrique du sud, le président de l’UEFA n’a pas évacué sa colère à l’encontre des grévistes de l’équipe de France. «Des cons», comme il les appelle dans un entretien accordé à So Foot transpirant l’écœurement et la honte. «C'est nul, c'est des cons. L'image de l'équipe de France, ça ne se négocie pas. Moi j'aurais été beaucoup plus dur avec les joueurs qui ont fait grève, je les aurais suspendus à vie», tonne l’ancien sélectionneur des Bleus, d’ordinaire peu bavard sur les affaires du foot français.
Le patron du foot européen aurait sanctionné beaucoup plus durement les meneurs de la bande. Sans pour autant s’avancer sur leur identité. «Je n'ai pas suivi les enquêtes, mais sur le principe, oui.» Après instruction, la fédération avait appliqué un traitement à la carte à Anelka, Evra, Ribéry et Toulalan.
Lui non plus n’a jamais chanté la Marseillaise
Dans cet entretien, Platini est en revanche beaucoup plus indulgent vis-à-vis de Nicolas Anelka. Dans un derenier élan de désinvolture, l’ancien attaquant des Bleus a récemment expliqué au magazine Les Inrocks qu’il n’aurait jamais accepté de chanter la Marseillaise en Bleu. Même sous la contrainte. Une posture qui ne choque pas plus que cela Platoche.
«Aujourd'hui, paraît-il, si tu ne chantes pas la Marseillaise, c'est que tu n'aimes pas la France. Moi la Marseillaise, je ne l'ai jamais chantée, et pourtant j'aime la France (...) C'est un hymne guerrier qui n'a rien à voir avec le jeu, la joie du football. Les onze en face de nous, sur le terrain, ils ne venaient pas égorger nos fils et nos compagnes, ils voulaient juste nous prendre le ballon.» Pas sûr que la motivation d’Anelka soit la même.