«Recevoir Mourinho par de l'ignorance, de dos, dans un silence sépulcral.» La proposition lancée par des fans barcelonais sur Facebook ne rencontre pas franchement un grand succès. Lundi soir, le Nou Camp retrouvera le «Special One» à la tête du Real Madrid, mais le groupe lancé sur le réseau social n’a drainé que 85 personnes. Pour ce Clasico, l’accueil réservé au Portugais risque donc d’être particulièrement musclé. «Le Camp Nou ne me pardonnera jamais», sait très bien le coach du Real.

«Nous ne jouons pas face à Mourinho. Mais contre le Real Madrid»

Que ce soit avec Chelsea ou l’Inter Milan, Mourinho a toujours réussi à bousculer le Barça. Leo Messi n’a jamais marqué le moindre but à une équipe du Portugais, après avoir affronté les formations du «Mou» à sept reprises. Sa visite avec les Italiens, l’an dernier, en finale de la Ligue des Champions, s’était même terminée en bravade face à la tribune officielle, interrompue par un Victor Valdès ulcéré. Et avant une partie aussi électrique, l’entraîneur madrilène a réussi à détourner une bonne partie de l’attention vers lui. «Nous ne jouons pas face à Mourinho. Mais contre le Real Madrid», a déjà cru bon de rappeler Carles Puyol, le capitaine blaugrana.

«Le Barça est content de l’arbitre, Madrid l’est moins»

Son coach semble avoir gagné la première bataille. Dimanche, Pep Guardiola a repoussé l’entraînement de 11 à 18h, histoire de s’exprimer après son rival madrilène, et ainsi de s’octroyer un droit de réponse. Et il a bien fait. Car José Mourinho a déjà mis la pression à l’arbitre. «Je ne m’occupe pas de l’arbitre, mais si je regarde les statistiques et les quelques papiers que j’ai lu dans les journaux… Le Barça est content de Iturralde, et Madrid l’est moins. Les faits sont là. Mais s’il a l’aide des joueurs, ce sera plus facile de bien faire», a expliqué le Portugais lors de sa conférence de presse. En cas de polémique arbitrale, il se sera couvert.