Der Zakarian en veut à son ex

Der Zakarian en veut à son ex

football Ce soir, lors de FCN-Clermont, Gentili va croiser son ancien ami
David Phelippeau

David Phelippeau

Amitié puis trahison ? Eté 2007, l'entraîneur du FCN Michel Der Zakarian choisit Baptiste Gentili comme adjoint. « Michel, c'est quasiment ma famille », lance à l'époque le Corse, sans job depuis un an et demi. Un lien fort unit les deux hommes. Une organisation hiérarchique visiblement sans failles et sans ambiguïté. Fin 2008, Der Zakarian est limogé par Kita. Du coup, Gentili boucle ses valises. Le coach avoue très vite son désaccord et son incapacité à travailler avec un président trop interventionniste. L'adjoint reste en retrait.

Ils ne se parlent plus du tout
En février dernier, Gentili, sans club depuis sa mise à l'écart, enfile la casquette d'entraîneur des Canaris... Cette soudaine promotion est mal vécue par Der Zakarian. Ce dernier a-t-il le sentiment que son ex « pactise avec l'ennemi » ? Toujours est-il qu'entre les deux hommes, la communication est rompue. « Depuis que je suis revenu à Nantes, je ne l'ai plus eu au téléphone, remarque Gentili. Je lui ai envoyé un texto lors de la dernière journée de L2 la saison dernière, je n'ai pas eu de réponse. On s'est serré la main à la dernière réunion des entraîneurs... » Sans un mot. « Je n'ai rien à me reprocher, poursuit le Corse. J'ai toujours été fidèle à moi-même. » Der Zakarian, de son côté, se refuse à tout commentaire. Preuve que l'entraîneur de Clermont a pris ombrage de l'attitude de son ancien adjoint. Gentili semble feindre de ne pas saisir la situation, mais ne se défile pas devant les questions : « Moi, je ne comprends pas. Quand j'ai un ami qui est au chômage et qu'il retrouve du travail, je suis content pour lui... » La poignée de mains, ce soir, ne devrait pas être longue et vigoureuse.