Enfin! Après quatre échecs depuis 2000, les Olympiens seront enfin au rendez-vous des 8es de finale de la Ligue des Champions. Il y aura bien un printemps pour Marseille qui a fait preuve d’un froid réalisme pour battre le Spartak Moscou (0-3) hier au stade Luzhniki. Et il n’y avait qu’à voir la joie des joueurs et du staff phocéens au coup de sifflet final pour comprendre la performance accomplie en Russie.

Car les statistiques ne donnaient que 10% de chance aux hommes de Didier Deschamps de se qualifier après leurs deux revers initiaux. Mais les statistiques sont faites pour être contredites. «On savoure» lançait Rémy au micro de Canal+. «C’est une énorme satisfaction, renchérissait le coach. La qualification était l’objectif du début de saison, même si c’était mal embarqué. C’était important d’y arriver. Ce succès va nous permettre de travailler avec plus de tranquillité, car ces derniers jours, on a été sujet à pas mal de pression.»

«Un visage de guerrier»

Il faut croire que l’OM aime évoluer sous pression. Comme samedi à Toulouse où ils étaient attendus au tournant, les Olympiens ont fait parler le mental à Moscou. «C'est grâce à notre état d'esprit qu'on est allé chercher cette qualification, confiait Valbuena auteur de l’ouverture du score (18e) sur un but en pleine lucarne. On a montré un visage de guerrier.» Dans un schéma en 4-2-3-1, l’OM s’est montré intraitable défensivement, faisant bloc et remontant vite les ballons. Ça a payé :«On a joué comme une vraie équipe et c’est ça qui est important pour le futur», notait Azpilicueta sur OMtv.

Devant, le réalisme des attaquants a fait le reste. La réussite aussi comme sur ce contrôle raté de Rémy qui se transformait en coup du sombrero avant que le buteur ne trouve les deux poteaux pour doubler la mise (54e). La roue a peut-être tourné pour l’OM. Et pour Brandao, titulaire en l’absence de Gignac blessé, et qui s’est offert son premier but cette année (69e). Et si Marseille venait enfin de lancer sa saison ?