De notre envoyé spécial à Johannesburg,

Tout était pourtant bien calculé. Carles Puyol avait décidé de prendre sa retraite internationale sur une finale de Coupe du monde. Avec un compteur bloqué sur le chiffre rond de 90 sélections. Le tout en affrontant les Pays-Bas, soit son premier adversaire sous le maillot de l’Espagne, il y a tout juste 10 ans, pour une défaite 1-2 à domicile. Oui mais voilà, «Puyi» n’est plus très sûr de vouloir s’arrêter là. «La décision n’est prise. La vérité, c’est qu’il y a un an, les choses étaient plus claires. J’avais quasiment décidé d’arrêter», explique le Catalan. Ce n’est pas son but décisif contre l’Allemagne (1-0), en demi-finale, qui l’a fait changer d’avis.

Rasé en cas de victoire
A 32 ans, «le Tarzan de la Pobla» sait que le futur ne lui appartient pas. Mais certains me poussent quand même à continuer. «Ce sont des choses normales dans le foot. Mais tu en parles avec les coéquipiers, avec le sélectionneur, avec Hierro (le manager de la Roja), qui sont des personnes très importantes pour moi et qui te font réfléchir», explique Carles Puyol. De toute façon, il est peut-être trop tard pour éviter un grand drame. En cas de victoire dimanche soir, Joan Capdevila a promis qu’il raserait la tignasse de son défenseur central. Au moins, on ne risque plus de le confondre avec Paul le Poulpe.