FOOTCoupe du monde: Marcello Lippi veut faire taire la critique

Coupe du monde: Marcello Lippi veut faire taire la critique

FOOTMalgré un début de Coupe du monde raté, le sélectionneur italien ne panique pas...
A.P.

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Marcello Lippi aime les plans sans accroc. Cigare vissé au bec, le sélectionneur des champions du monde 2006 ne panique pas à la veille de disputer un match décisif face à la Slovaquie pour une place en huitième de finale. Plutôt que de fustiger ses joueurs, Lippi use de la stratégie bien connue du groupe attaqué contre le reste du monde. Et par reste du monde, il faut comprendre des médias transalpins impitoyables avec une équipe poussive contre le Paraguay (1-1) et incapable de venir à bout de la Nouvelle-Zélande (1-1). «J'ai dit aux joueurs de ne pas tomber dans les pièges tendus par l'extérieur, insiste Lippi. Je leur ai dit que tout ce qui compte, c'est ce qu'on se dit entre nous, au milieu du terrain, loin de tous. Même pas dans le vestiaire, car quelquefois les murs ont des oreilles». Les Bleus en savent quelque chose.

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Oubliez l’auréole de l’entraîneur champion du monde, Marcelo Lippi doit assumer les conséquences de la confiance accordée à sa vieille garde. Sur les neuf les neufs grognards présents en 2006, certains semblent partis pour la campagne de trop. A commencer par le Fabio Cannavaro (36 ans) capitaine abandonné par ses jambes et qui inquiète tout un pays dès qu’un attaquant adversaire s’approche de sa zone. Des critiques «injustes» déplore Gianluca Zambrotta, 33 ans, et auteur d’un début de compétition diesel également. «Le but encaissé contre la Nouvelle-Zélande (sur lequel Cannavaro dévie malencontreusement le ballon pour l'attaquant kiwi), c'est de la malchance. Pour moi, Fabio n'est absolument pas en discussion.»

Aussi «nul» qu’en 1982

Condamnée à battre la Slovaquie pour ne pas lier son sort au résultat de Paraguay-Nouvelle-Zélande, l’Italie offre donc le spectacle d’une sélection attaquée mais persuadée de retourner la situation à son avantage au dernier moment. Marcelo Lippi a même convoqué l’esprit de 1982 quand l’Italie de Zoff était devenue championne du monde après trois nuls en trois matchs au premier tour. D’ailleurs, rien n’empêche la Squadra Azzura de faire bégayer l’histoire puisqu’un nouveau match nul peut suffire à son petit bonheur. Pour la suite, Lippi a déjà prévenu les autres prétendants au titre: «Comme l'a écrit un journal néo-zélandais, l'Italie mange les gros poissons, pas les petits». L’histoire est là pour le rappeler.