De notre envoyé spécial à Johannesburg,

On peut être l’un des favoris de la Coupe du monde et se retrouver au cœur des critiques. Alors que le Brésil affronte la Corée du Nord mardi, l’ambiance s’est tendue entre Dunga et les medias brésiliens. Déjà pas franchement apprécié au pays, le sélectionneur national s’est mis tout les médias à dos. Il a d’abord interdit tous les entretiens individuels, avant d'organiser trois de ses quatre dernières séances d’entraînement à huis-clos. Une décision prise depuis que les journalistes auriverde se sont fait l’écho d’une bagarre en pleine séance entre Daniel Alves et Julio Baptista. Au moins, Dunga garde le soutien de ses joueurs. «S’il ordonne des huis-clos, c’est parce qu’il veut le meilleur pour l’équipe. Nous ne sommes pas là pour aller contre cette décision», soutenait Ramires dimanche midi. Retranché dans leur hôtel-spa-golf de luxe dans le quartier ultra-chic de Sandton, les coéquipiers de Kaka avaient pourtant entamé leur séjour à Johannesburg par un entraînement en public à Soweto, distribuant des tickets à tout le township. Depuis, la tension de la compétition à rattrapé tout le monde.

Une Coupe du Monde en hiver
Le stress et la température. Car les prévisions météos font froid dans le dos. Mardi soir, dans les tribunes de l’Ellis Park, le mercure va plonger jusque -3°. Merci la FIFA, pour cette Coupe du monde en hiver. Du coup, Dunga a prévu le coup. Depuis deux jours, il emmène ses joueurs s’entraîner à 18h, de nuit, et dans le froid. Mais sur leur terrain de Randburg, il fait toujours une chaleur terrible, avec 6 petits degrés. Pour autant, les joueurs ne s’en font pas une montagne. «Ce n’est pas grave. Cela fait quatre ans que je joue en Europe. En France, j’ai déjà joué par -10°, alors -3°, pour moi, c’est chaud», se marre Michel Bastos. Au pire, l’organisation de la compétition pourra toujours demander conseil à la LFP, en cas de conditions difficiles.