L’avenir du LOU demeure flou

Le club de rugby lyonnais ne prépare pas dans la plus grande sérénité sa demi-finale de Pro D2 contre Mont-de-Marsan, samedi, au stade Vuillermet. Une semaine après être passé devant la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion (DNACG), les dirigeants du LOU se sont vu notifier lundi une menace de rétrogradation en Fédérale 1, en raison d’un passif estimé à plus d’un million d’euros. « C’est une démarche logique, affirme Jacques Cadario, le président de la SASP du LOU. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à avoir été rappelés à l’ordre. Cela fait six mois que nous avons anticipé cette situation et que nous travaillons sur la recapitalisation du club qui est en bonne voie. » Le club lyonnais devra en apporter la preuve le 6 juin prochain, lors de son audition devant la commission d’appel financière de la Fédération. Mais Jacques Cadario, dont la gestion est de plus en plus contestée en interne, ne devrait pas être présent pour défendre le dossier. La démission de celui qui a sauvé le LOU du dépôt de bilan il y a cinq ans est en effet vivement réclamée. « Le conseil d’administration de Pyramide XV [la holding qui détient 97 % des parts de la SASP] a décidé de ne pas réinjecter d’argent tant que Cadario n’aura pas démissionné », nous a confié hier un actionnaire du club. Conscient de ne plus vraiment faire l’unanimité au sein du LOU, Jacques Cadario n’entend pas s’accrocher coûte que coûte à son poste. Il ne fixe toutefois aucune échéance pour passer la main : « Je partirai d’ici à la fin de la saison, souligne-t-il. Ma succession est en train de se finaliser. Pour autant, je n’envisage pas de quitter le club ni d’abandonner mon poste au comité directeur de la Ligue nationale. » Stéphane Marteau