Vendée Globe : La course est terminée, Van Weynbergh se retrouve hors délais
VOILE•Il n’y aura pas de fin heureuse pour le dernier skipper encore en mer. Le nom de Denis Van Weynbergh n’apparaîtra pas dans la liste des « finishers » du Vendée Globe 2024-2025W.P. avec AFP
Il appartient à la philosophie de donner du sens aux accomplissements de Denis Van Weynbergh en rentrant aux Sables d’Olonne, a priori ce week-end. Mais de manière très pragmatique, on serait tenté de soupirer : « tout ça pour rien ». La ligne d’arrivée du Vendée Globe désormais fermée, le skippeur D’Ieteren Group rejoindra la côte française hors délais et son nom n’apparaîtra pas au classement de l’édition 2024-2025 de l’Everest des mers. Cruel.
La fermeture de la ligne d’arrivée a été déclarée à 8 heures ce vendredi, « soit un temps de course de 116 jours et 18 heures. Ce temps correspond au temps du dernier concurrent de l’édition précédente, le Finlandais Ari Huusela », précise la course.
Pas de prime pour le Belge
Denis Van Weynbergh ne touchera donc pas la prime d’arrivée de 4.348 euros, qui correspond aux 100.000 euros de récompense destinée aux skippeurs arrivés au-delà de la 10e place, divisés par le nombre d’arrivants. Son échec fait même substantiellement augmenter la prime des skippers classés de la 11e à la 32e place de 100 euros.
L’organisation n’abandonne pas sa lanterne rouge officieuse pour autant, et réfléchirait à la meilleure manière d’offrir un accueil digne de ce nom au skipper belge qui se disait déjà « émotionnellement à bout » depuis plusieurs jours.
Le Français Fabrice Amédéo (Nexans-Wewise), 32e marin à avoir franchi la ligne, le 4 mars 2025, sera officiellement considéré comme le dernier classé de cette édition du Vendée Globe.
« Je vais pleurer toute la journée »
« C'est indescriptible, t'es sur un nuage », a déclaré Van Weynbergh pour qualifier son émotion, une fois descendu de son bateau, où il a notamment été accueilli par d'autres concurrents, notamment Jean Le Cam, Arnaud Boissières et Manu Cousin.
« Je vais pleurer toute la journée, mais c'est pas grave, c'est pas mal de pleurer pour ça », a-t-il dit les larmes aux yeux. « Tout était compliqué, dur. J'espère que tout le monde n'a pas eu un Vendée Globe aussi dur, sinon je ne comprends pas pourquoi ils reviennent », a-t-il raconté, cette fois en rigolant.
À lire aussi