TENNISRobin Soderling a changé et en bien

Robin Soderling a changé et en bien

TENNISDepuis sa victoire sur Nadal, le Suédois (qui défie Federer ce mardi) n'est plus le même homme...
A.P.

A.P.

De notre envoyé spécial à Roland-Garros


Il y a eu un avant et un après 30 mai 2009 chez Robin Soderling. Avant cette date, le Suédois traînait une réputation pas toujours imméritée de tête de lard du circuit ATP. «Si certains ne m'aiment pas, je n'y peux rien. Moi je me concentre sur mon jeu, je suis là pour jouer au tennis et non pour me faire des amis», expliquait-il alors.


>> Suivez la 10e journée de Roland-Garro en live


Mais depuis ce 30 mai 2009, Soderling est devenu l’homme du régicide; celui qui a brisé la dictature imposée pendant quatre ans par Rafael Nadal sur Roland-Garros. Après cet exploit, l’image du scandinave a changé. Non, l’élève de Magnus Norman n’est pas devenu le type le plus chaleureux de la terre, mais il commence à s’ouvrir aux autres et laisse entrevoir devant la presse un humour longtemps insoupçonné. «Sa réputation était justifiée. Mais c'est lui qui a été la plus grande victime de son attitude sur le court», observe Norman qui est pour beaucoup dans la transformation de son joueur.


L’influence de sa petite copine

Lorsqu’il prend en main la carrière de Soderling en 2009, le finaliste de Roland-Garros 2000 entreprend un travail de psychologue. Sous ses dehors froids, le Suédois est alors un joueur capable de péter les plombs à tout instant et de balancer des matchs qui lui tendent les bras. «Cela m’a pris du temps à le comprendre et à changer son comportement, raconte Magnus Norman au Times. Au début, nous avons eu pas mal de conflits. Nous avons beaucoup parlé et il a fini par comprendre ce que je lui demandais. Il est venu me le dire la semaine avant Roland-Garros l’an dernier.»


Depuis, Robin Soderling enchaîne les performances. Loin d’être un exploit son lendemain, sa finale à Paris lui a permis de s’installer dans le Top 10. Apaisé, le Suédois sourit et communique avec le public désormais. De l’avis de plusieurs journalistes suédois, ce changement de comportement doit aussi beaucoup à sa compagne, la charmante Jenni Mostrom, qui le suit sur tous les tournois et n’hésite pas à offrir des places aux fans de son petit ami de champion via son Twitter.

Bref, Robin Soderling est un homme heureux à qu’il ne manque qu’une chose: enfin battre Roger Federer. Douze matchs, douze défaites, le Suisse se pose en bête noire de la tête de série numéro 7 du tournoi. Mais attention: Toute série approche inexorablement de sa fin et Soderling écrase tout sur son chemin depuis le début de ce Roland-Garros.