Déjà privé du Tour l'an dernier, on ne devrait pas voir Alejandro Valverde se dresser sur ses pédales dans les cols du prochain Tour de France. Ni même sur une autre course jusqu'à la fin de l'année 2011. Le Tribunal arbitral du sport a suspendu lundi le leader de l'équipe Caisse d'Epargne pour une durée de deux ans, à compter du 1er janvier 2010.

Dans un communiqué, le Tribunal Arbitral du Sport reconnaît qu'il a «partiellement admis les appels déposés par l'Union Cycliste Internationale et l'Agence mondiale anti-dopage contre la fédération espagnole de cyclisme et le coureur».

Trahi par son chien

Valverde est donc officiellement suspendu en raison de son implication dans l'affaire Puerto. l'UCI et l'AMA avaient même demandé que les résultats obtenus par le coureur avant le commencement de la suspension soit annulés. Ce qui ne sera pas le cas. «L'UCI et le cyclisme dans son ensemble ont certainement beaucoup souffert de cette affaire, et les dommages causés par le comportement de M. Valverde depuis que l'UCI s'est formé la conviction de sa culpabilité, ne pourront être entièrement compensés par la peine réglementaire», souligne ainsi la fédération internationale.

Cette suspension est le résultat d'une enquête pénale entamée il y a six ans. L'UCI avait demandé à la fédération espagnole d'ouvrir une procédure disciplinaire sur la base de preuves récoltés dans le cadre de l'opération Puerto, dont la fameuse poche de sang numéro 18. Celle que le docteur Fuentes avait étiqueté du nom du chien de Valverde, Piti. Celle qui contenait également de l'EPO et l'ADN du coureur... La fédération espagnole n'a jamais coopéré, à l'inverse des instances italiennes, dont le Coni, qui ont exclu le coureur des épreuves ayant lieu sur leur sol. Valverde avait ainsi été privé du Tour de France, effectuant un détour par l'Italie, l'année passée.