Tant attendu, le combat de MMA aura finalement fait un gros flop. Opposant Cédric Doumbè et Baysangur « Baki » Chamsoudinov jeudi à l’Accor Arena de Paris, le match s’est en effet terminé de manière inattendue et quelque peu ubuesque avec une victoire de Baki, après une décision surprenante de l’arbitre.

Ce choc franco-français, entre deux combattants particulièrement populaires auprès du public, était monté en épingle depuis des mois. Surtout depuis que les deux rivaux s’étaient provoqués mutuellement sur les réseaux sociaux, aiguisant l’appétit des fans pour une confrontation.

Le public mécontent

Alors qu’il restait sur une victoire expédiée en neuf secondes contre Jordan Zebo, Doumbé, 31 ans, avait fort à faire contre Baki, considéré à 22 ans comme un grand espoir de la discipline.

Le combat a démarré sur des bases élevées et dans une ambiance surchauffée, mais il s’est arrêté brutalement au bout de 21 secondes dans le troisième round après que Doumbè s’est plaint d’un morceau de verre enfoncé dans un orteil du pied gauche. Il souhaitait poursuivre le combat mais l’arbitre a mis fin aux débats, sous les sifflets du public. « Je ne sais pas quoi dire », a lancé Doumbè, dépité, aux spectateurs. « Je suis très déçu que ça se finisse comme ça. »

L’issue est aussi décevante pour les quelque 15.000 spectateurs présents, parmi lesquels un panel éclectique de peoples, de Gérard Lanvin à Kaaris, en passant par François Civil, Jamel Debbouze ou encore Tony Parker. A la place d’une soirée qui se termine en queue de poissons, les fans espéraient en effet plutôt un réel duel entre les deux rivaux, à l’occasion de la deuxième venue du PFL à Paris. La ligue américaine, qui espère à terme concurrencer l’UFC, la plus prestigieuse organisation de MMA, aurait sans doute également préféré un autre scénario et donc une autre publicité.

Vers une revanche ?

Malgré la victoire, Baki, qui doit son surnom à Baki Hanma, héros de manga aux capacités physiques hors du commun, a également avoué « rester sur (sa) faim ». « Les imprévus font partie du combat », a-t-il toutefois estimé. « Le corps, c’est quelque chose qui est constamment en évolution. Un combat, je le vois comme un champ de bataille, donc une blessure fait partie du combat ». « Peut-être qu’on pourra faire une revanche, mais il faudra aligner les billets », a-t-il prévenu, devant des spectateurs qui avaient tout de même déboursé lors de la mise en vente des billets entre 45 et 450 euros, pour les sièges les plus proches de la cage. Une revanche « c'est la suite logique », a aussi considéré un Cédric Doumbè « dégoûté » de l'issue du combat.