Aleksander Kilde inquiet pour la suite de sa carrière après sa grave chute

Ski alpin : Aleksander Aamodt Kilde inquiet pour la suite de sa carrière après sa grave chute

blessuresLe skieur norvégien, un des meilleurs descendeurs du monde, ne sait pas s’il pourra retrouver son niveau, notamment à cause de la grave blessure subie au mollet
Nicolas Camus

N.C.

Personne n’a envie d’y croire, mais c’est une possibilité à ne pas écarter étant donné la gravité des blessures. Aleksander Aamodt Kilde, l’un des meilleurs skieurs de sa génération, n’est pas certain de pouvoir reprendre un jour la compétition, après la chute dont il a été victime à Wengen il y a deux semaines. « La situation n’est pas claire. Il est trop tôt pour dire si je pourrai remonter sur les skis comme avant et de nouveau gagner des courses », a dit le skieur de 31 ans ce jeudi, lors d’une conférence de presse numérique.

Le dauphin de Marco Odermatt au classement général de la Coupe du monde lors des deux dernières saisons, double vainqueur du petit Globe de la descente, a souffert d’un déboîtement de l’épaule et d’une profonde lacération du mollet droit. Si c’est d’abord son épaule qui lui a fait le plus mal lors de sa chute, c’est sa blessure au mollet qui suscite le plus d’inquiétude pour la suite. « Plusieurs nerfs ont été touchés, c’est très délicat, a-t-il expliqué. Il est difficile de savoir quelle sera ma situation dans un an. Je ne sais pas si je reviendrai au plus haut niveau. »

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Evacué par hélicoptère, Aleksander Aamodt Kilde ne veut pour l’instant pas trop penser à tout ça. Sa petite amie Mikaela Shiffrin, star absolue du ski alpin féminin, a indiqué après l’accident qu’il avait « de la chance d’être en vie ». Ce dont il a bien conscience. « Ce que Mikaela écrit est vrai dans une certaine mesure, mais je n’avais pas peur de la mort. Par contre, la douleur que j’ai ressentie est la pire de ma vie. »

Elle est aujourd’hui encore présente mais « bien plus gérable », heureusement pour lui. Dès qu’il sera sorti de l’hôpital, Kilde va se mettre en mode rééducation, et voir jusqu’où elle pourra le mener dans sa quête de retour. « Je veux revenir et faire ce que j’aime, c’est certain, assure-t-il. Mais pour l’instant, il s’agit de se remettre sur pied, de gérer et de prendre au jour le jour. »