RUGBYSerge Blanco: «On a démontré que le B.O a du potentiel»

Serge Blanco: «On a démontré que le B.O a du potentiel»

RUGBYLe président explique à 20minutes.fr sa confiance avant la finale de Coupe d'Europe face à Toulouse...
Propos recueillis par Bertrand Volpilhac

Propos recueillis par Bertrand Volpilhac

A la peine en Championnat, le Biarritz Olympique a trouvé en la Coupe d'Europe (Hcup) une échappatoire dont il va disputer la finale samedi, face à Toulouse (18h). Son président, Serge Blanco, aborde l'échéance sereinement en revenant sur une saison délicate.


Comment sentez-vous vos joueurs avant cette finale de Coupe d'Europe?

Je les sens bien, ils sont vraiment prêts. C'est un objectif depuis le début de la saison qui se renforce au fur et à mesure que les tours passent. Ils ont ce mental, cette sérénité qui fait qu'ils se battront jusqu'à la dernière seconde. Si Toulouse gagne, c'est vraiment qu'ils auront été meilleurs que nous. Physiquement, on verra si on est en manque de compétition (le B.O n'a pas joué depuis la demi-finale face au Munster, le 2 mai) et si cette fraîcheur ne va pas nous sanctionner par rapport à des toulousains qui ont deux matchs de plus que nous dans les pattes.


N'êtes vous pas gênés d'affronter un autre club français?

Non, c'est un honneur de jouer contre le Stade Toulousain après avoir éliminé les Ospreys, l'équipe la plus joueuse d'Europe, et le Munster, l'épouvantail depuis quatre ans. Il y a des règles, 6 clubs anglais d'un côté, 6 français de l'autre et 3 irlandais, donc obligatoirement des chances que l'on rencontre un autre français en finale, surtout avec un Top14 en constante progression.


Comment expliquer le paradoxe biarrot cette année: décevant en top14 (7eme) et irrésistible en Coupe d'Europe?

On a fait un mauvais départ de championnat car on avait beaucoup de blessés, notamment nos leaders. Cette Coupe d'Europe nous a permis de trouver un nouvel élan, de s'oxygéner, de repartir du bon pied. C'est aussi une compétition moins longue et on a su mieux s'adapter au style anglais.


>> Suivez la rencontre en live comme-à-la-maison sur 20minutes.fr à partir de 18h00 samedi

Avez-vous, à un moment donné, fait le choix de privilégier la Hcup?
Non, l'objectif de début de saison était de se qualifier sur les deux tableaux. Inconsciemment, peut-être... Au fur et à mesure qu'on a avancé dans la compétition, la Hcup est devenue le point culminant de notre saison.

On entend beaucoup dire que le B.O a profité d'un parcours facile en Coupe d'Europe?

Tout l'histoire du club depuis une dizaine d'année en Hcup (dont une finale, en 2006) nous a permis d'avoir un rang qui nous favorise. Aujourd'hui, Biarritz est quatrième au classement européen. C'est le règlement d'avoir une poule plus abordable. D'autres clubs ont peut-être galvaudé la coupe d'Europe à certains moments, nous on l'a toujours jouée à fond. Vous croyez que les poules de Barcelone ou du Real Madrid sont dures?


La saison prochaine dépend-elle du match contre Toulouse samedi?

Non, le plus important était de se qualifier de nouveau pour la coupe d'Europe. Le club est en reconstruction: on a enlevé les mauvaises herbes, on a ressemé de jolies plantes et on récolte le fruit de ce travail. On a démontré que le B.O a du potentiel, et qu'il faudra compter sur lui l'année prochaine. On sera demi-finaliste, je peux vous l'annoncer.