Hatem Ben Arfa, un destin cruel
FOOT•Comme en 2008, le Marseillais, présélectionné, n’est pas retenu dans la liste définitive...B.V.
Il faut croire que le destin s'acharne sur Hatem Ben Arfa. Ce destin, dans la carrière du Marseillais, porte le nom de Raymond Domenech. Car comme en 2008, avant l'Euro, l'ancien lyonnais de 23 ans n'a pas été retenu dans la liste définitive du sélectionneur de l'équipe de France pour la Coupe du monde 2010. Sans doute faudra-t-il attendre les explications de Raymond Domenech pour bien comprendre les raisons qui l'ont poussé à préférer Valbuena à Ben Arfa. Mais cette décision semble logique: en fin de saison, quand l'OM carburait à plein régime, le «petit» était titulaire quand Hatem rentrait en fin de match pour apporter sa fraîcheur. Moins régulier, moins volontaire et moins décisif que son compère de l'attaque phocéenne, Ben Arfa peut une nouvelle fois maudire sa nonchalance, qui lui coûte sans doute sa place en Bleu.
Le néant ou la fulgurance
Car, à l'instar de son ancien coéquipier à Lyon Karim Benzema, son talent n'est pas remis en cause. Loin de là: Ben Arfa est l'un de ses joueurs capables de faire la différence à tout moment balle au pied. Roulettes, petit pont, frappe de balle, son arsenal est complet. Sauf qu'à 23 ans, le jeune Hatem n'a toujours réussi à gommer ses défauts d'adolescents. Capricieux sur et en-dehors du terrain, le joueur aux sept sélections chez les Bleus (1 seul but, mais qui envoie les Bleus à l'Euro 2008) semble toujours en dilettante, à moitié boudeur quand il est sur le banc, toujours trop perso sur le terrain. L'exemple le plus frappant étant ce jour, où, au moment de rentrer face à Toulouse, le joueur de l'OM enfile le maillot de son coéquipier Niang et pas le sien. Bref, avec Hatem Ben Arfa, c'est un peu tout ou rien, le néant ou la fulgurance. Et pour Raymond Domenech, ce n'est pas suffisant pour une Coupe du monde.