JO de Paris 2024 : Les organisateurs ont une année pour embarquer tout le monde
C’est parti•À un an du lancement des Jeux de Paris 2024, les initiatives pour rassembler les Français se multiplientLisa Debernard
L'essentiel
- 58 % des Français jugent que l’organisation des JO à Paris est une bonne chose.
- Malgré de vives critiques, la billetterie des JO Paris 2024 a battu des records historiques (6,8 millions de billets vendus jusqu’à présent).
- Du côté de l’organisation, tout est pensé pour faire monter la pression : design de la flamme dévoilé (ce 26 juillet), lancement de la billetterie des Jeux paralympiques (9 octobre), olympiades culturelles ou relais de la flamme.
Lima (Pérou), 13 septembre 2017. L’annonce est officialisée : Paris accueillera les Jeux olympiques pour la deuxième fois de son histoire… Après six longues années de préparation, le compte à rebours est enfin lancé. Du 26 juillet au 11 août 2024, la France accueillera 15.000 athlètes, des délégations de 206 pays et deux à trois millions de spectateurs… L’organisation est colossale, et pourtant, le plus gros enjeu reste « de rassembler les Français », atteste Vincent Roger, auteur de Paris 2024, un défi français (éd. de l’Archipel), et ancien délégué spécial pour les JO à la région Île-de-France.
Une vente historique
Une prouesse loin d’être évidente comme en témoignent les derniers chiffres du sondage Odoxa pour Le Figaro, selon lesquels 58 % des Français jugent que l’organisation des JO à Paris est une bonne chose. C’est 11 points de moins que trois mois plus tôt et 18 points de moins qu’en septembre 2021, quand 76 % des répondants étaient convaincus par l’événement. En cause, les inquiétudes quant à la sécurité, le bon fonctionnement des transports ou l’impact environnemental des Jeux. Pour Thomas Stephani, 27 ans et grand amateur de sport, c’est plutôt le prix des billets qui a eu l’effet d’une douche froide. « Je regarde les JO depuis petit, alors les recevoir à Paris, pour la symbolique, c’est incroyable, explique-t-il. C’est une grosse déception qu’ils ne soient pas accessibles au plus grand nombre ».
Sujette à de vives critiques, la billetterie des JO Paris 2024, dont la troisième phase a été lancée le 5 juillet, a pourtant « battu des records historiques, grâce aux 6,8 millions de billets vendus jusqu’à présent », selon Vincent Roger.
« L’engouement est déjà là et il vient de la profondeur du pays », poursuit-il, en référence à la soirée organisée, en mars dernier, par le maire de Sens (Yonne), à l’occasion du J-500 qui a rassemblé près de 300 personnes.
Terre de Jeux, tout un programme
Cette initiative s’inscrit dans la dynamique du programme Terre de Jeux, lancée par le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojo). L’ambition, embarquer les collectivités territoriales dans l’aventure. Un enjeu géographique, préoccupation de première heure pour le Cojo qui souhaite « amener les Jeux à proximité des Français », comme le rappelle son directeur général délégué, Michaël Aloïsio.
C’est dans cette perspective que l’année sera rythmée par des événements à travers le pays : design de la flamme dévoilé (aujourd’hui), lancement de la billetterie des Jeux paralympiques (9 octobre), olympiades culturelles ou relais de la flamme, tout est pensé pour faire monter la pression. L’enjeu est de taille. Puisque, à un an de la compétition, Thomas, comme d’autres encore contrariés par la billetterie, n’est « pas sensible à la promotion autour des Jeux ». Le Cojo est prévenu ; chez certains le feu olympique aura plus de mal à prendre.