BASKET FEMININLes Bleues enfin prêtes à boucler leur série noire à l’Eurobasket ?

France-Belgique : Les Bleues enfin prêtes à boucler leur série noire à l’Eurobasket, même contre l’épouvantail belge ?

BASKET FEMININL’équipe de France, qui défie ce samedi (20h45 à Ljubljana) la Belgique en demi-finale de l’Euro, n’a plus remporté de titre depuis 2011, malgré huit présences consécutives dans le dernier carré du championnat d’Europe
Jérémy Laugier

Jérémy Laugier

L'essentiel

  • L’équipe de France féminine de basket va disputer la demi-finale de l’Eurobasket, ce samedi (20h45) à Ljubljana, contre la Belgique.
  • Toujours très régulières à l’Euro, avec huit Top 4 consécutifs, et même cinq finales de rang, les Bleues veulent enfin reconquérir ce titre européen qui leur échappe depuis 2011.
  • La tâche s’annonce extrêmement complexe face aux « Belgian Cats », qui ont jusque-là survolé la compétition, avec à la clé une incroyable démonstration en quart de finale contre la Serbie (93-53), pourtant tenante du titre.

L’expression « finale avant l’heure » est souvent employée à tort et à travers dans les grandes compétitions sportives. Mais là, lorsqu’on compare la demi-finale de l’Eurobasket féminin Espagne-Hongrie à cet alléchant choc France-Belgique, il n’y a clairement pas photo. Ce samedi (20h45), on aura en effet droit à de rayonnantes « Belgian Cats », dans le dernier carré de l’Euro pour la troisième fois sur les quatre dernières éditions, face à des Bleues d’une régularité chronique, avec huit demies (dont cinq finales) consécutives sur la scène continentale. Encore faudra-t-il cette fois conclure, ce week-end à Ljubljana (Slovénie), puisque les seules médailles d’or du basket féminin français remontent aux Euros 2001 et 2009.

Et c’est peu dire qu’il n’y avait guère de voyants d’espoir lors d’une phase de groupe très poussive, malgré les trois succès enchaînés contre l’Allemagne (58-50), la Grande-Bretagne (63-57) et la Slovénie (73-68). « On a un peu survolé les matchs de préparation et ce n’est jamais facile de rentrer dans un championnat d’Europe, expliquait jeudi soir l’intérieure Marième Badiane. Il ne fallait pas sous-estimer la poule dans laquelle on était. Ce n’était pas forcément très beau mais on n’a jamais douté, puis en quarts, on s’est plus fait plaisir. »



L’absence de Marine Johannès a surpris

Et comment, l’équipe de France s’est offert un récital à l’ampleur historique sur un match à élimination directe lors du quart de finale face au Monténégro (89-46). A l’image du trio Badiane (20 points)-Gruda (18 points)-Fauthoux (15 points), l’ensemble de l’effectif s’est libéré au meilleur moment, jeudi à Ljubljana. En revenant sur une victoire qu’il décrit comme « rassurante mais peut-être piégeuse », le sélectionneur Jean-Aimé Toupane précise : « Toute l’équipe manquait de confiance. Là, le travail qu’on met en place depuis un mois et demi paie ». Un message qui peut faire référence, en filigrane, au choix si contesté, de sa part et de la Fédération française de basket, de ne pas retenir pour cet Euro Marine Johannès, car celle-ci allait manquer une partie de la prépa pour pouvoir signer son contrat WNBA à New York.

D’ailleurs, lorsque l’arrière tricolore Romane Bernies assure que cette équipe de France regorge de « nombreux talents en attaque », on avait de quoi en douter au vu d’une première phase à moins de 65 points inscrits en moyenne, sans sa spectaculaire shooteuse Marine Johannès donc, mais aussi sans sa meilleure scoreuse du dernier Mondial Gabby Williams (pas remise à temps d’une commotion cérébrale) ni la meilleure espoir de la dernière saison d’Euroligue Pauline Astier (diminuée par une cheville).

« C’est notre moment », lâche Julie Allemand

Mais ça, c’était jusqu’au feu d’artifice contre le Monténégro, malgré le forfait d’Iliana Rupert, touchée à l’épaule lundi et incertaine pour ce samedi. « Ça enlève un petit poids de se dire qu’on est toujours capables de faire ce genre de choses sur des grands matchs, poursuit Romane Bernies. C’est rassurant avant cette grosse demie. » Car ce sera une tout autre affaire contre une équipe qui survole la compétition jusque-là.


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La masterclass est totale pour nos voisines belges : quatre victoires en quatre matchs, la meilleure attaque de la compétition (89,3 points de moyenne !), la meilleure adresse aux tirs (52,8 %), une hallucinante raclée jeudi contre la Serbie, pourtant tenante du titre (93-53), et même le premier triple-double de l’histoire d’un Eurobasket féminin, avec Emma Meesseman en quart (15 points, 11 rebonds, 10 passes). Troisièmes en 2017 et 2021, les « Belgian Cats » se voient donc bien conquérir le premier sacre de leur histoire. Leur brillante meneuse Julie Allemand confirmait cela vendredi dans L’Equipe.

« On montre un autre visage, nous affichons plus de sérénité sur le terrain. Nous jouons avec beaucoup de confiance. J’ai l’impression que les campagnes précédentes étaient des leçons. On se dit que désormais, c’est notre moment. On a peur de personne. Je n’ai pas peur de la France. » »

Cette formation riche en visages connus pour les suiveurs du championnat de France, entre la Lyonnaise Julie Allemand, les Montpelliéraines Julie Vanloo et Kyara Linskens, mais aussi son coach français Rachid Meziane (finaliste de LFB avec Villeneuve d'Ascq), fait quasiment la même impression de rouleau compresseur que la Dream Team américaine sur cet Euro. « Les Belges ont un peu marché sur l’eau depuis le début mais on est prêtes », indique Marième Badiane. Il y a après tout quatorze années de frustration à gommer d’ici dimanche soir.