L’affaire n’en restera pas là. Après avoir entendu un supporteur de l’équipe de Charleville lui lancer « Relève-toi bonobo », le 28 janvier, lors d’un match de championnat de Nationale 2 (4e division) avec son équipe de Metz, Loïc Akono, joueur âgé de 35 ans, ainsi que le club messin des « Canonniers », ont tous deux déposé plainte pour provocation à la haine lors d’une manifestation sportive. Le parquet de Charleville-Mézières avait déjà ouvert une enquête préliminaire pour ce chef mardi à la suite des propos rapportés par Loïc Akono.

Par ailleurs, Akono a déposé une troisième plainte du chef d’injure à caractère racial, a précisé Me Xavier Iochum, l’avocat du plaignant. « Pour nous, dans cette affaire, il y a une dimension à la fois collective et individuelle », a commenté le conseil. « C’est bien qu’une enquête ait été ouverte mais pour le joueur lui-même, c’est bien qu’on puisse aussi investiguer sur les injures racistes qui lui ont été personnellement adressées, avec l’espoir que cela débouche (sur un procès) », a-t-il ajouté.

Akono reçoit le soutien du monde du basket

A la suite de cet incident, la Fédération française de basket (FFBB) a imposé à titre conservatoire un huis clos total sur tous les matchs à domicile du club de Charleville-Mézières. Une séance disciplinaire doit par ailleurs se tenir à Paris le 22 février, au siège de la FFBB, à laquelle le club de Metz sera associé. Vainqueur de la Coupe de France en 2005 avec Gravelines, champion de France ProB avec Boulogne-sur-Mer et Nanterre, le meneur a rapidement reçu un large soutien du monde du basket, de nombreux joueurs lui adressant des messages en ce sens sur les réseaux sociaux.