FOOTBALLLe comex attend « d’avoir l’ensemble des éléments pour se prononcer » sur NLG

FFF : Le comex attend « d’avoir l’ensemble des éléments pour se prononcer » sur Le Graët

FOOTBALLPhilippe Diallo, à la tête de la FFF depuis la mise en retrait de Noël Le Graët, est en campagne médiatique pour réhabiliter la fédération
William Pereira

W.P.

Délicate mission que celle de Philippe Diallo, président par intérim de la Fédération française de football, coincé entre devoir de réhabilitation d’une institution décadente et gain de temps avant d’achever Noël Le Graët, sur qui le Comex n’a d’ailleurs pas vraiment de pouvoir. Celui de jeudi a accouché d’une souris.

« Il y a eu beaucoup d’échanges pour examiner au plus près la situation nouvelle créée par le lancement d’une enquête pour harcèlement moral et sexuel concernant Noël Le Graët, a déclaré Diallo dans un entretien accordé à L’Equipe. Nous en avons tiré la conclusion qu’il y avait enquête judiciaire en cours et la nécessité de préserver la présomption d’innocence. »

La Fédé joue la montre

Comme souvent dans ce genre de cas, les hautes sphères se cachent tant qu’elles le peuvent derrière le temps juridique. Hors de question de prendre de décision hâtive avant la conclusion de l’audit diligenté par le ministère des Sports, dont la publication est attendue le 30 janvier. Diallo, toujours :

« Dans la procédure, il est prévu une remise des conclusions fin janvier, puis une période contradictoire durant laquelle le président Le Graët et la directrice générale (Florence Hardouin, actuellement mise à pied) auront l’occasion de faire valoir leurs observations. Les conclusions définitives ne seront connues qu’à la mi-février. Le comex estime qu’il faut avoir l’ensemble des éléments pour se prononcer définitivement. »

Le Graët (presque) maître de son destin à la FFF

Après cette date, la décision reviendra tout de même à Noël Le Graët de partir ou continuer de gouverner malgré un audit en sa défaveur, quitte à créer une énième tempête interne. « Chaque membre du comex prendra ses responsabilités. Et s’il devait se produire un blocage quelconque, l’assemblée fédérale reste souveraine et pourrait, en ultime recours, demander à être convoquée pour révoquer le comex et le président de la FFF. Mais je ne crois pas que nous en soyons là aujourd’hui », conclut Philippe Diallo.