Ouf, le dernier Mondial de Messi n’est pas (encore) fini

Argentine - Mexique : Ouf, le dernier Mondial de Messi n’est pas (encore) fini

FOOTBALLLe soulagement a gagné les rangs de l’Argentine après la victoire (2-0) contre le Mexique
William Pereira

William Pereira

L'essentiel

  • Les Mexicains rêvaient de sortir l’Argentine de Messi du Mondial. Raté l’Albiceleste s’est imposée 2-0 avec un but de La Pulga.
  • Grâce à ce succès, l’Argentine, battue lors de son premier match par l’Arabie Saoudite, se relance. Toutes les équipes de la poule C peuvent espérer se qualifier pour les 8es de finale.
  • Argentins et Polonais se disputeront la première place mercredi. L’Arabie Saoudite peut encore leur chiper.

De notre envoyé spécial à Doha,

L’Argentine souffle un grand coup. Comme Pablo Aimar. L’adjoint de Lionel Scaloni a frôlé la syncope quand Leo Messi a ouvert le score dans un match verrouillé à double tour par les catcheurs mexicains, visiblement très peu intéressés par le football samedi soir. Il y a de quoi être soulagé. Dans le même genre, le frère du sélectionneur lui a envoyé un texto après la rencontre pour lui dire qu’il avait… pleuré sur le but de Messi.

« Je crois qu’il faut avoir un peu plus de bon sens, tempère Scaloni. Je ne crois pas qu’on doive jouer plus qu’un match de foot. On doit faire sentir aux joueurs que c’est un match de foot sinon ça sera toujours difficile. Il y a un sentiment de soulagement mais c’est difficile de faire comprendre aux gens que le soleil brillera demain, qu’on gagne ou pas. »



Il brillera tout de même un peu plus au réveil. Grâce à la victoire (2-0), les Argentins évitent le fiasco, se replacent dans les places qualificatives pour les 8es de finale de la Coupe du monde et aspirent à la première place. Le Graal se jouera lors de la « finale » du groupe contre la Pologne. « On devait gagner pour la tranquillité de tous, a réagi l’ancien Blaugrana. Cela nous permet d’affronter la Pologne de meilleure manière. »

« Et puis le n°10 a marqué… »

Le rêve d’offrir à Lionel Messi une sortie mondiale à la hauteur de sa carrière demeure pour l’Argentine. Notons d’ailleurs que pour l’heure, le Parisien est le seul sauveur d’ambitions à première vue trop grandes pour cette équipe. Lionel Scaloni regretterait presque la dépendance de son collectif au talent de Messi. « La première période n’a pas été bonne, on faisait trop de passes horizontales, mais on a fait quelques ajustements et on a mieux joué ensuite, on a trouvé des joueurs au milieu, on a gagné des duels. Et puis vous savez ce qui s’est passé. Le N°10 a marqué, ce qu’il fait le mieux. »

Un but quasiment sorti de nulle part, d’une phase banale. Tellement que, pour tout vous avouer, on a loupé le but dans un moment de somnolence. Il fallait de toute façon deux ou trois ralentis pour admirer pleinement ce contrôle parfait sur un décalage de Di Maria pour se mettre dans les meilleures dispositions pour tirer. Un ballon fouetté de manière chirurgicale. Ochoa a fait ce qu’il a pu, mais ce n’est jamais assez avec Messi. Tant qu’on y est, une pensée pour le gardien mexicain qui aura pris deux sacrés pions dans le gosier. Le second d’Enzo Fernandez, pfiouh, que golazo !


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Mais restons sur Messi, ses baisers à la Bombonera de Lusail, les ovations des hinchas argentins, la joie de Di Maria qui le soulève comme s’il venait d’offrir la 3e étoile à son pays. Il s’offre un peu de rab de lui-même et c’est déjà pas mal. Tout le monde, et Leo le premier, est conscient que le parcours de l’Argentine sonne comme une tournée d’adieu à l’échelle mondiale. D’où la pression décuplée de l’événement. Messi, pour finir. « C’est un soulagement et une joie pour tout le vestiaire. Cela nous donne de la tranquillité de dépendre de nous. » Et de ce petit numéro 10 pas trop mauvais.