formule 1L’avenir du GP de France, une histoire d’attractivité commerciale

Avenir du GP de France : Une histoire d’attractivité commerciale, explique le patron de la F1

formule 1Alors que la France est rayée du calendrier 2023, la question d’un potentiel retour
Nicolas Camus

N.C. avec AFP

Toujours une histoire de gros sous. Interrogé sur le retour d’un Grand Prix de France, rayé du calendrier à partir de la saison prochaine, le PDG de la Formule 1 Stefano Domenicali a bien fait comprendre que ça dépendait moins de sa propre volonté que de celle de Liberty Media, détenteur des droits commerciaux de la discipline depuis 2017. Et qu’il faudra se montrer très persuasif en termes de marché potentiel pour faire entendre sa voix.

Car sous l’impulsion du groupe américain, la F1 s’attache davantage ces dernières années à s’exporter vers de nouvelles contrées - Arabie saoudite, Miami et l’an prochain Las Vegas et le Qatar - pour mondialiser la discipline, avec à la clé des contrats plus garnis. Sur lesquels, évidemment, certains vieux rendez-vous ont du mal à s’aligner.


C’est donc le cas de la France. Revenu au calendrier en 2018, dix ans après la dernière édition à Magny-Cours (Nièvre), le GP national s’est déroulé sur le circuit Paul Ricard du Castellet (Var) jusqu’à cette saison. Mais le contrat avec la F1 n’a pas été renouvelé, et le sixième Grand Prix le plus disputé de l’histoire de la F1 depuis 1950 (62 éditions) voit ainsi son avenir menacé. Un peu comme l’Allemagne, 64 éditions au compteur mais qui n’a plus de GP depuis 2019.

« On peut continuer les discussions, mais ça ne dépend pas de moi, on attend des propositions, explique Stefano Domenicali. Dans la vie, il y a des personnes qui parlent, d’autres qui agissent. Certaines disent que c’est important d’avoir la Formule 1. D’autres comprennent l’importance d’avoir un investissement avec la Formule 1. » Le sous-entendu financier ne peut pas être plus clair.

« A Nice, il y a un projet » -

Alors que le dirigeant italien avait fait naître de grands espoirs chez les fans français en évoquant cet été la possibilité d’un nouveau Grand Prix à Nice, cette piste a été écartée par le maire de la ville, Christian Estrosi. Elle n’est toutefois pas totalement enterrée selon Domenicali. « A Nice, il y a un projet, assure-t-il. On doit voir, vérifier la faisabilité, le business plan, beaucoup de choses et j’espère pouvoir parler de ça très prochainement. »

La concurrence est rude, apparemment. Mais la France bénéficie tout de même d’un certain poids qui pourrait l’aider dans les négociations. « Il y a d’autres pays qui poussent beaucoup pour organiser un Grand Prix, confirme Domenicali. J’espère que la France du sport automobile aura la même attitude dans le futur car elle est très importante. » Une possibilité serait que dans le futur, la France réintègre le calendrier dans un système de rotation avec d’autres pays. Mais ce système ne sera pas mis en place avant « 2024 ou 2025 », a fait savoir le patron de la F1.