ESTAC : Bruno Irles mis à pied par Troyes, 13e de Ligue 1
FOOTBALL•Le grand jeu des entraîneurs de Ligue 1 mis à pied continue. Ce mardi, au tour de Bruno Irles, à TroyesW.P. avec AFP
Bruno Irles tombe à son tour. L’entraîneur de Troyes, qui reste sur six matchs sans victoire, a été mis à pied par l’Estac « à compter de ce jour », a annoncé mardi le club, 13e de Ligue 1. Le club champenois ne compte que trois longueurs d’avance sur le premier relégable, Ajaccio.
« L’intérim sera assuré cette semaine et jusqu’à nouvel ordre par Claude Robin », adjoint de Bruno Irles, a précisé l’Estac, qui affronte Brest dimanche, juste avant la trêve dédiée au Mondial 2022 au Qatar (20 novembre-18 décembre).
6e entraîneur de L1 démis de ses fonctions en 2022-23
Bruno Irles est le sixième entraîneur de L1 démis de ses fonctions depuis le début de la saison, après Peter Bosz à Lyon, Michel Der Zakarian à Brest, Jean-Marc Furlan à Auxerre, Oscar Garcia à Reims et Olivier Dall’Oglio à Montpellier.
Nommé le 3 janvier dernier en remplacement de Laurent Batlles, Irles était censé contribuer à la politique de développement de jeunes joueurs de l’Estac, club racheté par le City Football Group, dont le vaisseau amiral est Manchester City.
Mais s’il a réussi à maintenir Troyes en Ligue 1 en mai dernier, terminant à la 15e place, le début de saison de son équipe a été poussif : seulement trois victoires en 14 journées, la dernière le 18 septembre à Clermont (3-1).
Des méthodes contestées
Son passage à l’Estac n’aura pas été un long fleuve tranquille tant l’ancien joueur de Monaco (47 ans) avait bousculé les habitudes sportives et extra-sportives du groupe troyen, au point d’être chahuté par une partie des supporters et, plus important, des joueurs.
Des rumeurs de départ d’Irles avaient fleuri mi-juillet sur les réseaux sociaux et ont pollué le quotidien du club. L’entraîneur avait été soutenu par ses dirigeants, mais une partie des joueurs contestait ses méthodes et ses entraînements, jusqu’à s’en plaindre à la direction.
Le choix d’évincer Irles témoigne de la fébrilité qui agite beaucoup de clubs de bas de tableau en Ligue 1 face au spectre des quatre descentes programmées à la fin de la saison (au lieu de trois), afin de réduire l’élite à 18 clubs, au lieu de 20.