Fair-play financier : « L’amende de 10 millions d’euros, pour le PSG et Nasser, c’est un café ! », ironise Javier Tebas
FOOTBALL•Le président de la Liga Javier Tebas s’en est une énième fois pris ce mercredi à la gestion du PSG de Nasser Al-Khelaïfi, qui « rompt l’écosystème du football européen »
J.Lau.
On n’ose à peine imaginer à quel point le PSG hante toutes les nuits de Javier Tebas depuis que Neymar a quitté le Barça et la Liga pour rejoindre Paris en août 2017. Ce mercredi, le président de la Liga a accordé à L’Equipe une énième interview au lance-flammes contre la gestion de Nasser Al-Khelaïfi. Deux jours après les révélations du Parisien sur le nouveau contrat de Kylian Mbappé, qui pourrait atteindre 630 millions d’euros, le timing était dans ce sens parfait. Il faut bien l’avouer, certains passages tout en ironie sont assez savoureux.
« On savait que pour que Mbappé reste au PSG, il faudrait le payer très cher, glisse ainsi Javier Tebas. Mais connaissant Al-Khelaïfi, cela me paraît peu… Il n’a pas de limites pour accomplir ses objectifs. Le PSG et Al-Khelaïfi ont démontré que l’argent n’est pas leur problème. S’il avait fallu donner 200 millions d’euros de plus à Mbappé, ils les auraient donnés. » Pour le boss de la Liga, le problème posé par le PSG version QSI est ici évident : « Sur les six ou sept dernières saisons, le PSG a perdu un milliard d’euros. Il rompt l’écosystème du football européen. Comment les autres clubs peuvent-ils être en concurrence avec quelqu’un qui perd un milliard d’euros ? ».
« Il faut sanctionner dès maintenant »
Ce ne sont pas les récentes sanctions de l’UEFA envers le club parisien, pour avoir été en dehors des clous du fair-play financier, à savoir une amende de 65 millions (dont 55 millions d’euros avec sursis), qui vont satisfaire Javier Tebas. Ce dernier tient à ce propos sa punchline du jour : « 10 millions d’euros, pour le PSG et Nasser, c’est un café ! Les sanctions doivent être dissuasives et toucher aussi le sportif. Celles qui ont été prises ne le sont pas. Ces pénalités progressives ne fonctionnent pas, il faut sanctionner dès maintenant ».
Le dirigeant espagnol de 60 ans a lâché une ultime banderille dans cette interview, en relatant un échange avec l’actuel propriétaire de l’OM : « Qui gagne de l’argent en France avec le football ? Ou plutôt qui n’en perd pas ? L’autre jour, j’ai rencontré Frank McCourt. Il m’a dit : "On a investi 700 millions d’euros dans notre club". Je lui ai répondu : "Non, vous les avez détruits, pas investis" ».