Iran : Elnaz Rekabi, qui a concouru sans voile lors des championnats d’Asie, est-elle en danger ?
répression•La grimpeuse est devenue dimanche la première athlète de son pays à se présenter sans voile lors d’une compétition internationale depuis plus de 40 ansN.C.
Elnaz Rekabi est-elle en danger ? Dimanche, à Séoul, cette grimpeuse iranienne a participé aux Championnats d’Asie d’escalade sans voile, en écho à l’actuel mouvement de protestation contre le régime islamique violemment réprimé en Iran. Un geste historique, puisqu’elle est devenue la première athlète de son pays à se présenter ainsi, tête vêtue d’un simple foulard, depuis plus de 40 ans.
Depuis la compétition, qu’elle a terminée à la 4e place, l’inquiétude grandit quant à d’éventuelles représailles du pouvoir. Lundi soir, une journaliste de la BBC spécialiste de l’Iran assurait que ses proches étaient sans nouvelle d’elle, avant de préciser que Rekabi avait quitté l’hôtel où elle séjournait dans la matinée, soit deux jours plus tôt que prévu. Son passeport et son téléphone portable ont été confisqués avant qu’elle ne monte dans un avion direction Téhéran.
Elle doit arriver en Iran la nuit prochaine
Finalement, l’athlète a donné des nouvelles ce mardi, sur son compte Instagram. Dans une story, la grimpeuse indique qu’elle est sur le chemin du retour avec le reste de l’équipe. Elle doit atterrir à l’aéroport Khomeini la nuit prochaine. Au sujet du hijab, elle évoque un « problème non intentionnel », à cause d’un « timing inapproprié ». Elle présente également ses excuses pour l’inquiétude suscitée dans son pays.
Dans un communiqué publié ce mardi matin, la Fédération internationale d’escalade (IFSC) assure être en contact avec Elnaz Rekabi et la Fédération iranienne, et qu’elle « continuera de surveiller l’évolution de la situation » à l’arrivée de l’athlète en Iran. « La sécurité des athlètes est primordiale pour nous et nous soutenons tous les efforts visant à assurer la sécurité d’un membre précieux de notre communauté dans cette situation, ajoute l’IFSC. Nous soutenons pleinement les droits des athlètes, leurs choix et l’expression de la liberté d’expression. »