CNOSF : La présidente, Brigitte Henriques, porte plainte pour « violences psychologiques »
crise•La situation est très confuse au sein de la maison du sport français, à moins de deux ans des JO de ParisN.C. avec AFP
À moins de deux ans des Jeux olympiques de Paris, la situation est toujours confuse au sein du comité olympique et sportif français (CNOSF). Sa présidente, Brigitte Henriques, a déposé plainte pour « violences psychologiques » contre l’ancien secrétaire général de l’instance, avec qui elle est en conflit depuis des mois, a-t-on appris ce lundi.
Élue en juin 2021 à la tête de la maison du sport français, Brigitte Henriques s’est séparée de son secrétaire général récemment, plongeant le CNOSF dans une crise interne. Dans sa plainte, que l’AFP a pu consulter, elle estime avoir subi pendant des mois des « violences psychologiques » de la part de son ex-bras droit, Didier Séminet.
Dans cette plainte, déposée les 19 ou 20 septembre, l’ex-vice présidente de la Fédération française de football (FFF) détaille plusieurs rencontres et échanges étalés sur plusieurs mois avec son secrétaire général qui l’ont « choquée », évoquant une fois un comportement « menaçant », et assure vivre assez « mal » la situation.
L’ex-secrétaire général a officiellement été débarqué à l’issue d’un vote lors d’un conseil d’administration du CNOSF le 12 septembre, mais les raisons invoquées sont restées assez floues. Ce divorce, inédit dans l’histoire du CNOSF, a entraîné une guerre clanique en interne, à moins de deux ans des Jeux de Paris.
« Dramatique »
« Ça fait vingt-cinq ans que je suis au CNOSF, je n’ai jamais vu ça. Il y a toujours eu des difficultés entre les présidents et leurs secrétaires généraux, mais ils ont toujours fait en sorte de s’entendre. Là, c’est dramatique », avait regretté juste avant cette éviction le membre français du CIO et ancien ministre des Sports Guy Drut.
La présidente du CNOSF, qui se trouve depuis lundi en arrêt maladie en raison de cette situation conflictuelle, fait en effet face à un fort vent contestataire en interne, dans une institution peu habituée à de tels remous. « Elle a pris des coups pendant longtemps, elle s’est tue pour protéger l’institution, mais, là, trop, c’est trop », a estimé une source au sein du CNOSF. Un conseil d’administration doit se tenir le 12 octobre.
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