PSG-Brest : Clean sheet et exploit sur péno, Donnarumma est le héros parisien du soir
FOOTBALL•Après un match très moyen contre la Juve, Gianluigi Donnarumma s’est bien rattrapé samedi contre Brest en détournant un penalty de SlimaniAymeric Le Gall
L'essentiel
- Le PSG s’est imposé petitement face à Brest (1-0) grâce à un but fantastique de Neymar, qui dépasse Pauleta au classement des meilleurs buteurs du club.
- Paris a souffert en deuxième période et sans un arrêt décisif de Donnarumma sur péno, les Parisiens auraient pu s’en tirer bien plus mal.
- Cet arrêt de l’Italien va lui faire un bien fou, lui qui s’était rendu coupable sur le but turinois quelques jours plus tôt en Ligue des champions.
Au Parc des Princes
Après cette courte mais très précieuse victoire du PSG face à Brest, entre deux matchs de Ligue des champions, on aurait bien sûr pu vous parler de ce nouveau but d’extraterrestre de Neymar – contrôle du droit-demie volée du gauche-, son 110e sous le maillot parisien, qui le fait passer devant la légende Pedro Miguel Pauleta et le place au quatrième rang des meilleurs buteurs de l’histoire du PSG. Mais vu sa forme de cochon sauvage depuis le début de saison, il nous est d’avis que ce n’est pas la dernière fois qu’on va mettre le Brésilien à l’honneur dans nos papiers.
On va donc en garder sous la main. Non, aujourd’hui, on a eu envie de rendre hommage à Gianluigi Donnarumma, auteur d’un match plein face aux Finistériens et sauveur de son équipe sur le penalty (bien) frappé par Islam Slimani à un moment où Paris semblait en difficulté sur chaque montée brestoise. Interrogé en zone mixte, l’attaquant brestois a admis à demi-mot la qualité du geste du gardien parisien : « Le gardien fait un bon arrêt mais un penalty raté c’est un penalty mal tiré. » Au micro de Prime Video, le héros du jour s’est quant à lui montré modeste en expliquant simplement qu’il était « convaincu » de pouvoir l’arrêter. « Je me suis concentré sur le tireur et j’ai eu la chance de partir du bon côté », a-t-il lâché.
On notera au passage cette faute de sagouin de Kimpembe à l’origine du péno, totalement scotché à la pelouse sur le grand pont de Fadiga et qui n’a rien trouvé de mieux à faire que de plaquer son bourreau au sol version Gouren (c’est de la lutte bretonne, bande d’ignares). Ce même Kimpembe qui, au passage, aurait d’ailleurs dû être expulsé en fin de match après un nouveau tacle totalement très appuyé sur le pied de Cardona. En conf' après le match, Michel Der Zakarian n’en revenait pas : « Je ne dis pas qu’il a fait un attentat, mais il prend la godasse de Cardona, le bruit on l’a tous entendu. Il doit prendre minimum jaune, minimum. Mais l’arbitre ne dit rien. Si c’est nous, il prend carton, mais là c’est Paris… ».
Le raté contre la Juve est oublié
Mais on s’égare, pardon. Gigio, donc. Ce même Gigio qui a failli se les bouffer quelques jours plus tôt au Parc des Princes après une sortie kamikaze face à la Juve pour le but de l’espoir des Turinois. Globalement en difficulté depuis le début de saison (depuis Madrid, diront certains), le gardien parisien fut finalement avec Neymar (et Danilo, il faut l’avouer) le grand artisan de la victoire parisienne samedi. En plus de cette sublime horizontale sur le péno de Slimani, le héros de la finale de l’Euro a sauvé les fesses de son équipe quelques minutes plus tard en réalisant un très bel arrêt réflexe sur sa ligne. Certes, il n’a pas eu à réaliser une pelleté de sauvetages, mais sa parade sur péno fait à elle seule gagner deux précieux points au PSG, lui permettant de reprendre les commandes de la Ligue 1 au profit de Lens.
On aurait bien aimé interroger Christophe Galtier lors de la conférence de presse d’après-match, mais le temps était écoulé nous a fait comprendre l’attaché de presse du club. On se contentera donc de ça : « Gigio a eu la bonne idée de nous maintenir dans le match en faisant cet arrêt ». Super. Toujours est-il qu’à voir la manière dont le coach parisien a bondi de son banc sur après le penalty, il y avait peut-être un peu plus que la seule satisfaction d’un but évité. Avec ce match et ce clean-sheet, le gardien italien va engranger la confiance qui lui manquait depuis la fin août et le vrai-faux départ de Keylor Navas.
Une confiance réaffirmée par Galtier
La veille, en conférence de presse d’avant-match, Galtier avait tenu à réaffirmer sa confiance en Donnarumma, malgré son trou d’air contre la Vieille Dame. « On oublie souvent que Gianluigi est un jeune gardien (23 ans). Sur le but de la Juve, on a relevé une mauvaise appréciation de sa part sur la trajectoire du ballon mais moi je retiens aussi les deux arrêts décisifs. On en a parlé ensemble, je préfère avoir un gardien qui sorte sur les coups de pied arrêtés. Il a la qualité technique, il a le jump. Je ne veux pas que cette erreur le freine », avait enchaîné « Galette ». Ces mots semblent avoir eu l’effet escompté. Et ce match contre Brest peut être celui qui va marquer le début d’une dynamique positive pour le géant italien.