Bertrand Gille: «L'Islande c'est sympa, mais trois jours»
INTERVIEW•Le pivot de l'équipe de France de handball est actuellement bloqué sur l'île à cause des cendres du volcan...Propos recueillis par R.S.
Présent en Islande, où il a joué avec l’équipe de France un match amical vendredi soir (28-28), le pivot des Bleus et d’Hambourg ne voudrait pas que son séjour s’éternise à cause des cendres du volcan…
Savez-vous si vous pourrez quitter l’Islande dimanche matin?
Non. Quand je me suis couché hier (vendredi soir), on devait encore partir dimanche matin. Ce matin (samedi), pour nous, c’est toujours d’actualité. Mais à priori, le manager général va aller à la pêche aux nouvelles auprès de l’ambassade pour être sûr qu’on ne poireaute pas à l’aéroport pour rien. Donc on espère toujours pouvoir rentrer demain.
Rester en Islande quelques jours de plus vous ennuierait?
J’ai un match mardi avec mon club donc effectivement, si on ne peut pas rentrer ça va poser problème. Et d’une manière générale, j’aimerais bien rentrer chez moi et voir ma famille, quand même. L’Islande, c’est sympa, mais trois jours quoi… Moi je ne suis pas encore posé en touriste islandais.
En Islande, sentez-vous qu’il y a une effervescence autour de ce volcan?
Disons que quand on croise nos homologues islandais, ils nous disent, bon, vous êtes prêts à rester un peu plus longtemps? A priori, eux, ça fait partie des aléas auxquels ils sont habitués et ils nous ont dit qu’effectivement que si ça ne changeait pas, on pouvait rester un peu plus longtemps. Mais on n’est pas à la rue, tout va bien.
Alors, comment prononce-t-on le nom du volcan en islandais (Eyjafjallajokull)?
Euh… Le volcan qui nous fait chier. Mais si on me l’épelle, je peux essayer…
Au niveau respiratoire, vous n’êtes pas gêné par les poussières?
Ahaha, c’est en réponse à un fameux buzz Internet? Non pas du tout. On ne remarque rien. Il y a un grand soleil. Il faut vraiment savoir qu’il y a des poussières et tout ça. Je n’ai pas senti de différence.
Un mot quand même sur ce match amical. Comment expliquez-vous ce retour des Islandais alors que vous meniez de 7 buts?
Ils ont été plus agressifs, car ils ont eu peur de prendre une correction devant leur public. Et nous, on a connu une baisse de régime qui explique pourquoi on s’est fait remonter. Mais il n’y a rien de dramatique, ça reste un match amical. On est dans une période de l’année où tout le monde est fatigué. Il n’y avait pas beaucoup de rotation des joueurs, donc c’était prévisible. Et ça n’est dommageable en aucun cas.