Marc Planus, phare dans la tempête

Marc Planus, phare dans la tempête

Football Le défenseur central, titularisé, a été brillant, malgré l'élimination des siens face à Lyon
Lauren Horky

Lauren Horky

Avec ou sans lui, il n'y a pas photo. Hier soir contre Lyon, en match retour des quarts de finale de Ligue des champions, la défense bordelaise a retrouvé son patron, et ses galons avec. Longtemps espéré, incertain la veille, Marc Planus a finalement été titularisé. Blessé au genou gauche contre Auxerre (1-2, le 10 mars à Chaban-Delmas), il n'avait pas rejoué depuis et n'avait que trois entraînements collectifs dans les jambes. Mais cela n'a pas suffi à empêcher Laurent Blanc de le relancer.
Et que son retour a fait du bien à Bordeaux. Associé au centre à Ciani, « le cerveau de la défense », comme l'a qualifié Bixente Lizarazu, n'a pas attendu le coup d'envoi pour motiver ses troupes. Sans cesse, il a harangué les siens, rétablissant ainsi la communication, coupée le 10 mars dernier. Juste ce dont sa moitié néointernationale avait besoin pour retrouver hargne et confiance. Marc Planus, précis, posé et serein, montre l'exemple, temporise, et n'hésite pas à prendre les relances à son compte. La défense girondine est transfigurée et, à nouveau, le bloc équipe ne fait plus qu'un.

Maître dans l'art du tacle
Après la pause, il est bien là quand il s'agit de repousser le ballon, alors que Carrasso n'est plus dans ses cages (46e) et que Gomis cherche le soutien. Quelques minutes plus tard, c'est encore lui qui s'interpose, une nouvelle fois face à l'attaquant lyonnais (54e), grâce à un tacle dont lui seul a le secret. Et il se montre toujours aussi impeccable dans cet exercice quand il s'agit de stopper Bastos (70e), parti en contre comme une fusée. Alors que son contrat est toujours en cours de renégociation, l'enfant du pays a prouvé une nouvelle fois au président Jean-Louis Triaud qu'il était indispensable aux Girondins de Bordeaux.