De notre envoyé spécial à Bordeaux

En football, vous pouvez briller en claquant un quadruplé à la face du monde (tendance Lionel Messi) ou juste par votre absence. C’est le cas de Marc Planus. Eloigné des terrains depuis le 10 mars dernier et une entorse au genou contre Auxerre, le défenseur des Girondins est l’objet de toutes les supputations à quelques heures du quart de final retour de Ligue des champions contre Lyon. A en croire les derniers échos, Planus part pour débuter la rencontre même si son entraîneur refuse de le confirmer. «Il s'est entrainé mardi après-midi. Il est dans le groupe. Je ne peux pas en dire plus», s’est contenté de dire Laurent Blanc, mardi.

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Pour comprendre l’attente suscitée par le retour ce stoppeur de 28 ans toujours snobé par l’équipe de France, il suffit de regarder le bilan défensif des Girondins ces dernières semaines. Privé de son «cerveau» (comme l’a qualifié Bixente Lizarazu interrogé par 20minutes.fr), la défense bordelaise reste sur huit buts encaissés en trois rencontres. «Nos lacunes sont défensives et il faut les pointer», a encore déploré Laurent Blanc, mardi.

La tête plus que les jambes

Après un début d’intérim rassurant, Lamine Sané a laissé entrevoir des manques compréhensibles pour un garçon qui taclait des attaquant de DH il y a encore deux ans. Michaël Ciani traverse lui sa plus mauvaise période depuis son arrivée en Gironde. S’il n’est pas le stoppeur le plus véloce ou le plus puissant de sa génération, Planus le Bordelais canal historique sait faire briller son coéquipier en charnière centrale (comme Souleymane Diawara par le passé).

Pourtant pas convaincu par ce profil de défenseur à l’ancienne à son arrivée à la tête des Girondins, Laurent Blanc – qui ne taclait jamais à la différence d’un Planus dont c’est la spécialité – en a fait avec le temps l’un de ses cadres. Au point de l’aligner dans l’un des matchs les plus important de l’histoire du club alors qu’il n’a que trois entraînements dans les jambes? Mais plus que des jambes, c’est surtout d’une tête pensante dont Bordeaux a besoin. Et l’indispensable Marc Planus est là pour ça.