Adrien Trebel, la classe biberon du FCNA
C'est l'éternelle histoire d'un tout jeune footballeur « arraché » à son cocon familial, à son groupe d'amis . A 13 ans, Adrien Trebel quitte son Eure-et-Loire natal. Direction le centre de pré...C'est l'éternelle histoire d'un tout jeune footballeur « arraché » à son cocon familial, à son groupe d'amis . A 13 ans, Adrien Trebel quitte son Eure-et-Loire natal. Direction le centre de préformation de Nantes. Le premier au revoir à sa mère est ponctué de quelques larmes, les premières soirées de quelques coups de blues. « C'était dur au début, se souvient-il. Je ne me sentais pas bien. Ce n'était vraiment pas rose. » A tel point qu'Adrien se fend d'un appel téléphonique à sa mère chaque soir. Puis le temps passe. Adrien Trebel fait toutes ses classes au centre.
Il n'est pas épargné par les pépins physiques – fracture de la cheville à 15 ans et entorse du genou la saison dernière – mais n'en perd pas pour autant de vue sa motivation première : passer pro. « J'ai fait beaucoup de concessions, de sacrifices. A 13 ans, j'aurais pu rester dans mon quartier avec mes potes... Mais je rêve de devenir pro depuis tout petit. »
A entendre aujourd'hui les dirigeants et éducateurs, Adrien Trebel, 19 ans, est sur la voie royale. Il réalise l'une de ses meilleures saisons. Hasard ou coïncidence, celle-ci n'est pour l'heure pas entachée de blessures. « C'est vrai, j'ai l'impression d'avoir pris une nouvelle dimension. Je m'impose, je n'ai pas peur. » Au point d'être devenu un élément incontournable de la formation de Samuel Fenillat, leader de National et surtout qualifiée pour les quarts de finale de la Gambardella (Paris FC). « Je la vis pleinement cette compétition. C'est une vraie revanche pour moi. » La saison dernière, Adrien avait en effet assisté des tribunes à la finale perdue au Stade de France, à cause d'une blessure. Cette année, il veut « aller au bout ». « On a un super groupe. On s'amuse bien ensemble ! » Mais aussi avec le fan club des U 19, présent à chaque match et qui hurle souvent « roux, roux, roux... » pour encourager le rouquin. « Je ne l'ai jamais entendu, mais on me l'a raconté, rigole-t-il. Cela ne me dérange pas. Au moins, on me repère tout de suite avec mes cheveux... »D. P.