RUGBYLe Stade Français veut «libérer» James Haskell

Le Stade Français veut «libérer» James Haskell

RUGBYLe troisième ligne anglais est retenu par sa fédération pour préparer le prochain match du Tournoi des VI Nations…
A.P.

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A chaque semaine, son nouveau problème au Stade Français. Entre l’épisode des fourchettes de Julien Dupuy et David Attoub, les cascades de blessures et les problèmes juridiques liés à la rénovation de Jean-Bouin, Max Guazzini vit sa saison la plus éprouvante à la tête de son club. Cette semaine, le président parisien a décidé de rejouer la bataille d’Azincourt face à la perfide Albion. Au cœur de cette nouvelle discorde franco-britannique, un joueur: James Haskell.

Alors que se profile samedi un choc des stades déjà décisif face à Toulouse, le Stade Français déplore l’absence de son troisième ligne anglaise, «retenu» illégitimement par le XV de la Rose afin de préparer le match du 13 mars face à l’Ecosse. Dans un communiqué publié mardi, le club rejette l’argument de la Fédération anglaise qui soutient qu'une clause dans son contrat prévoit qu'Haskell doit être libéré lors des périodes d’entraînements de sa sélection. De son côté la fédération anglaise (RFU) soutient le contraire: «Nous avons signé un accord avec le Stade Français l'été dernier et il est bien prévu dans le contrat de James qu'il doit être disponible pendant les périodes de rassemblement des internationaux, donc nous n'avions pas d'obligation de le libérer».

Guazzini «C’est nous qui payons les joueurs»

Pas de quoi impressionner Max Guazzini. Mardi matin, le président parisien n’a pas hésité à faire venir un huissier afin de constater l’absence de son joueur depuis deux jours à l’entraînement. «C’est nous qui payons les joueurs. Ils ne peuvent pas les prendre sans notre accord», peste un Guazzini bien décidé à récupérer quoi qu’il en coûte sa recrue de l’été.

Perdu au milieu des balles tirées par les deux camps, James Haskell a timidement donné sa préférence dans un entretien à L’Equipe. «Je voudrais bien jouer contre Toulouse, mais je ne pense pas qu'ils me laisseront partir», soupire la victime collatérale de cette énième bisbille entre les clubs et les fédérations.