FOOTLes derniers appelés chez les Bleus ne désespèrent pas de voir l'Afrique du Sud

Les derniers appelés chez les Bleus ne désespèrent pas de voir l'Afrique du Sud

FOOTDe Benoît Cheyrou à Adil Rami en passant par Djibril Cissé, les nouveaux et les revenants veulent taper dans l'œil du sélectionneur lors de France-Espagne…
A.P. à Clairefontaine

A.P. à Clairefontaine

Quel est le point commun entre Adil Rami, Jean-Alain Boumsong, Benoît Cheyrou et Djibril Cissé? Appelés pour le match amical contre l’Espagne mercredi au Stade de France, ces quatre garçons espèrent tous arracher un billet à la dernière minute pour le Mondial en Afrique du Sud. Classe affaire ou éco, peu importe. Le quatuor présente aussi l’avantage de ne pas avoir pris part à la qualification controversée face à l’Irlande. Idéal pour éviter les questions qui fâchent. Frais, disponibles et d’humeur rigolarde, les appelés de la dernière heure savourent leur détour bucolique par Clairefontaine. «Ça fait bizarre de suivre cette équipe de loin, à la télé, j’avais mes habitudes ici», savoure le revenant Djibril Cissé tout sourire et tatouages dehors.


Question bonne humeur, Adil Rami se défend. Déconneur en chef du vestiaire lillois, le défenseur apporte une touche de légèreté à ces Bleus présumés trop sérieux et si distants. Mais attention, l’ancien jardinier de Fréjus n’est pas venu animer les fins de repas. «Si le coach décide de me faire jouer mercredi je mouillerai le maillot à 100%. Chaque match que je vais disputer jusqu’à la fin de saison sera une finale pour mettre toutes les chances de mon côté par rapport à l’équipe de France», préviens un Rami qui espère profiter des absences Gallas, Abidal et Squillaci pour connaître sa première sélection mercredi.


Boumsong pose sa candidature… pour le banc de touche


Chez Benoît Cheyrou, la motivation est plus intériorisée. Sobre et lucide comme sur un terrain, le milieu Marseillais sait que ses chances de s’envoler pour l’Afrique du Sud sont limitées. «Je ne maîtrise pas tous les paramètres», a répondu le Marseillais à une question sur les six années écoulées entre son capitanat en Espoirs et son arrivée tardive dans la grande équipe de France, à 28 ans. En le poussant un peu, le frère cadet de Bruno Cheyrou (trois sélections entre 2002 et 2004) fournit deux, trois bonnes raisons de le retenir pour la prochaine Coupe du Monde. «En étant plus relayeur que récupérateur et gaucher, j’offre un registre différent à mon poste. C’est aussi un plus de marquer quelques buts», avoue l’auteur de la troisième réalisation marseillaise contre le PSG.


De l’envie mais aucune revendication, les mondialistes potentiels savent que Raymond Domenech préfère voyager avec des joueurs heureux de leur sort, même confinés sur le banc des remplaçants. Jean-Alain Boumsong l’a bien compris. «J'ai une expérience du banc (NDLR: il y a passé tout le Mondial 2006) et je sais qu'une compétition, cela se gagne aussi sur le banc», souligne le défenseur lyonnais. Pas sûr qu’un Karim Benzema (blessé pour ce France-Espagne) partage ce relativisme.