VANCOUVER2010Vittoz, la fin des (dés)illusions

Vittoz, la fin des (dés)illusions

VANCOUVER2010Le fondeur français quitte à nouveau les JO sans médaille. Il n'y aura jamais droit...
Romain Scotto

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De notre envoyé spécial à Whistler,


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Son dernier coup de bâton aux Jeux, Vincent Vittoz l'a encore reçu sur la tête. Au fil des courses, le leader de l'équipe de France s'y est fait depuis longtemps. La médaille qu'il convoite depuis douze ans n'ornera jamais son cou. Pour sa dernière course olympique, un 50km où la fusée Northug a décollé dans le sprint final, "Toz" était une fois de plus dans le coup. A la bagarre jusqu'au derniers instants de la course, avant de regarder les autres monter sur le podium.


Pourtant cette fois, il n'y a pas eu de larmes, le visage enfoncé dans la neige, comme à l'arrivée du relais. «J'étais parfois à la limite, je me suis accroché, je me suis battu. J'avais envie, mais encore une fois, ça n'a pas suffi.» Quatrième en relais et cinquième sur 15km, le Haut-Savoyard, 13e dans la grisaille dimanche, quitte donc Whistler comme il a quitté tous ses JO. Forcément très déçu, mais conscient de tout avoir mis en oeuvre pour atteindre le but de sa vie. «Cette année, je retiens surtout beaucoup d'émotions. Je me suis battu, j'ai tout donné donc rien à regretter. J'ai parfois manqué de réussite. On était si près sur le relais...» La plus grande déception de sa carrière, concède-t-il.


Pas sûr de repartir pour une nouvelle saison


Le visage encore rougi, le fondeur ne sait plus où poser son regard. Ses pensées sont déjà braquées vers l'avenir où il faudra bien accepter cette désillusion olympique. «Pour lui, c'est frustrant, de ne pas avoir ramené cette médaille, bafouille Jean-Marc Gaillard. S'il y en a un qui la mérite c'est lui. Mais ce n'est qu'un bout de métal. Il ne faut pas s'arrêter à une médaille olympique.» Le grand frère de 34 ans, lui, sait pourtant qu'il n'aura plus sa chance aux Jeux. Il n'est même pas certain de le voir repartir la saison prochaine sur les skis.


«On repartira, avec ou sans moi. La décision n'est pas prise quant à mon avenir sportif. Je n'ai aucune idée de ce que je vais faire.» Pour l'instant, l'ancien champion du monde pense juste à retrouver sa famille, «faire un bon repas, aller chercher Luna (sa fille) à l'école, donner le biberon à Anja. Des trucs de père de famille. On réfléchira à ça. Je prendrai ma décision avec Hélène (sa femme).»