VANCOUVER2010Julien Lizeroux, mode d’emploi pour gagner une médaille

Julien Lizeroux, mode d’emploi pour gagner une médaille

VANCOUVER2010Comment le Plagnard a préparé sa deuxième course olympique, le slalom de samedi...
Le skieur français Julien Lizeroux, lors des JO de Vancouver, le 14 février 2010.
Le skieur français Julien Lizeroux, lors des JO de Vancouver, le 14 février 2010. - SIPA
Romain Scotto

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Depuis son échec dans le Super-combiné, la semaine dernière, le Français s’est fait discret. En douce, le plus affable des skieurs du groupe a préparé sa dernière épreuve des Jeux, le slalom, qui aura lieu samedi. Voilà comment il s’y est pris…


Il s’est évadé

«Je me suis échappé du village pour me changer les idées. Le village est très sympa, mais il n’est pas très grand, on tourne un peu en rond. Donc pour changer d’air, bien récupérer, dormir, voir d’autres choses, ça m’a fait du bien de sortir. Et je suis content de revenir, donc c’est parfait. Je suis allé me balader, j’ai vu d’autres épreuves. J’ai aussi pas mal dormi, je me suis ressourcé, peinard. Cela m’a fait du bien parce qu’ici tout est décuplé. Gamin, je suivais les Jeux à la télé. Là c’est un cran au-dessus au niveau des émotions.»


Il s’est entraîné

«Sur la piste, ces derniers jours, il y avait du brouillard, on ne voit personne. Je n’ai donc pas regardé les autres s’entraîner. De toute façon, je les regarde très rarement. Il faut se concentrer sur soi. Regarder les autres fait perdre de l'énergie. Mes sensations sont plutôt bonnes. Ce qui va faire la différence, ce sont les conditions sur une neige de printemps salée, avec du gros grain. En Coupe du monde, on skie sur de la glace. Il ne faut pas hésiter à être doux sur les appuis tout en freinant le mois possible. Ce n’est pas une piste difficile, et c’est pour cela qu’il est compliquée d’aller vite. L’important, c’est de s’engager sur le mur de départ pour engranger de la vitesse.»


Il s’est remobilisé

«Ce qui me fait rire, c’est que j’ai l’impression que c’est ma première épreuve des JO, alors que ça fait quinze jours que je suis là. Que j’ai déjà couru le Super-combiné. J’ai conscience que je n’ai pas été bon. C’est moi le premier frustré. Mais j’étais là et j’ai couru. Il n’y a pas plus d’impatience que ça pour ce slalom. Sur la piste, c’est toujours la même chose. J’ai toujours de l’appréhension et du stress dans le portillon. Ça a tendance à s’évacuer quand je m’élance. Je serai prêt. C’est l’état d’esprit qui va parler, ce sera une bonne guéguerre.»