VANCOUVER2010Les minutes avant la course racontées par les skieurs

Les minutes avant la course racontées par les skieurs

VANCOUVER2010Réveil, reconnaissance et concentration. Deux skieurs nous racontent leur avant-course...
M.Go.

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De notre envoyé spécial à Whistler

En slalom, il vaut mieux être au taquet dès le premier piquet. D’où l’importance des heures qui précèdent le start. A quelques heures de la dernière course d’alpin des JO, les deux slalomeurs Thomas Mermillod Blondin et Maxime Tissot nous décryptent ces moments importants.


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Le réveil

Samedi matin, l’équipe de France se lèvera vers 6 heures du matin, soit quatre heures avant la première manche. «D’abord il faut prendre un petit déjeuner assez conséquent car on ne va plus manger avant la reconnaissance», explique Maxime Tissot. Aller chercher les skis, s’habiller se chausser puis prendre la navette pour arriver entre 7 heures et 7h30 sur le lieu de la compétition.

La reconnaissance

Après une ou deux pistes d’échauffement, les skieurs commencent tout de suite la reconnaissance. «C’est primordial. Il faut repérer les ruptures de pente, bien inspecter le tracé», détaille Maxime Tissot. Afin de bien visualiser le tracé qu’ils ne connaissent pas, les skieurs descendent la piste à skis et s’arrêtent aux endroits stratégiques pour en discuter avec les coachs. «Il faut sentir le rythme du tracé. Trois portes qui s’enchaînent, trois portes qui tournent, une banane, une triple. On voit tout de suite si la porte est à 9 mètres ou à 11 mètres. En bas de la reco', je peux te dire où il y a des pièges», raconte Thomas Mermillod Blondin. Certains utilisent les 45 minutes autorisées pour la reconnaissance, d’autres expédient le tout en cinq minutes.

La visualisation mentale

Elle a lieu pendant le la reconnaissance ou dans les minutes qui suivent. «Je visualise le tracé en m’imaginant descendre, en me voyant dans des passages de 3-4 portes», raconte Maxime Tissot. «En ayant visualisé mentalement, on peut anticiper ces passages-là et être encore meilleur. Tout le monde le fait mais il faut ensuite y aller naturellement pour garder du feeling», explique Thomas Mermillod Blondin.

Les minutes qui précèdent le start

Un ou deux passages dans les piquets de la piste d'échauffement et les skieurs s’installent dans une tente en attendant leur tour. «Je regarde les premiers passages, je m’échauffe», décrit Thomas Mermilod Blondin qui a déjà disputé le Géant et le Super-Combiné. Pas beaucoup de discussion mais quelques groupes se forment. «On se parle entre Français. On échange des impressions sur la neige qui n’est pas du tout la même sur la piste d’échauffement que sur la piste de course», raconte Maxime Tissot. Cinq minutes avant leur départ, des skieurs se renferment dans une bulle. D’autres se parlent, se motivent. Certains en font des tonnes. «Il y en a un, avec toute l’énergie qu’il dépense avant, si je faisais comme lui, je ne pourrais pas prendre le départ», sourit Maxime Tissot.