Sandrine Aubert veut se libérer
VANCOUVER2010•La Française visera la médaille en slalom vendredi...Romain Scotto
De notre envoyé spécial à Whistler,
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Quand quelque chose ne lui plaît pas, Sandrine Aubert ne tourne pas longtemps autour du pot. La slalomeuse le dit sans se gêner, et agit dans la foulée. Au village olympique, celle qui visera l’or vendredi sur la piste de Whistler se sentait un peu à l’étroit. Étouffée dans un lieux qu’elle comparait à un aéroport à son arrivée. Du coup, depuis son échec dans le Super-combiné, elle s’est donné une peu d'air en quittant la base retranchée des athlètes.
«J’en avais besoin, confie la jeune femme, solitaire assumée. J’aime bien faire ce que je veux, quand je veux, et voir les gens que je veux.» Aux personnes qui l’entourent de s’adapter. Avec son compagnon et entraîneur, Sam Tissot, Aubert n’a pas chômé pendant toute sa semaine. On l’a aperçu du côté du bobsleigh, du biathlon, mais aussi dans les rues de Whistler, où comme les badauds, elle s’est arrêtée devant les scènes de concerts.
A l’entraînement avec les meilleures
«Rester dans le village trois semaines, ce n’est pas possible, concède Jean-Philippe Vuillet, le patron des filles de l’alpin. Pour Sandrine encore plus. Je comprends qu’elle n’aime pas cette ambiance formatée. Il y a toujours le même bruit de soufflerie, il faut vraiment en sortir.» Arrivée au début des Jeux avec les descendeuses, la 3e du classement de la Coupe du monde de slalom a vite été déçue par l’endroit, un peu survendu à son goût. «Je croyais que ce serait encore plus énorme. Plus d’ambiance, une fête 24h/24h. En fait, c’est beaucoup plus calme que ce que je croyais.»
Peut-être parce que l’électron libre de l’équipe de France s’est légèrement éloignée. A l’entraînement, elle éprouvait aussi ce besoin de légèreté, de retrouver sa «joie sur les skis aussi», après un travail poussé en vitesse la semaine passée. Aubert est donc allée se frotter aux meilleures étrangères. Les Riesch, Zettel, Schild ou Zahrobska, dont elle devra se défaire pour viser l’or olympique.
«On verra qui est une championne»
«J’étais pareil que Zettel, mais beaucoup moins rapide que Schield», confesse, celle qui prend cette course à rebours du discours ambiant. Pour elle, le slalom des Jeux n’a rien d’une course d’un jour, ouverte à toutes les surprises. «C’est justement la course qui couronne les championnes. Les meilleures seront devant et c’est là qu’on verra qui est une championne ou qui ne l’est pas.» L'idéal pour en savoir un peu plus sur sa propre personne.