VANCOUVER2010Brian Joubert: «Hors de question que j’arrête là-dessus»

Brian Joubert: «Hors de question que j’arrête là-dessus»

VANCOUVER2010La malédiction des Jeux a encore frappé le Français auteur d'un programme court catastrophique...
Propos recueillis par Romain Scotto

Propos recueillis par Romain Scotto

De notre envoyé spécial à Vancouver,


Il prend le temps de peser chaque mot. Reprend son souffle de temps en temps. Regarde en l'air, cherche un regard ami. Mais dans son désarroi, Brian Joubert est seul quelques minutes après avoir terminé son programme court à Vancouver. Une performance indigente comme il en produit très rarement. Sauf quand il s'agit des JO...


>> Retrouvez notre bloget notre Twitter

>> Et notre dossier spécial JO ici

Est-ce la pression des anneaux qui vous a encore paralysé?

Non, parce que je ne me sentais pas spécialement nerveux. Je suis entré sur la piste en étant normal. Mais je pense que c’est une compétition dans laquelle je n’y arrive pas. Je ne pensais pas au fait que je suis aux Jeux olympiques, poutant. Depuis que je suis ici, je me sens bien. Je ne sais pas comment l’expliquer.
Comment avez-vous vécu le programme?
Après ma première erreur, je me dis que c’est dommage mais qu'il faut continuer à se battre. Je perds des points, mais ce n’est pas non plus la mort. Je me bats sur le triple axel et cerise sur le gâteau, le triple Lutz raté. Première fois que ça m’arrive. Je n’en ai jamais fait un comme ça. Je ne devais pas être assez en appui. Je ne pouvais pas avoir de l’appréhension sur ce saut vu celui que j’ai fait à l’échauffement.
N’avez-vous pas l’impression d’échouer aux Jeux parce que c’est votre dernier objectif?
Peut-être que j’en ai trop fait une fixation. 2002, ça se passe mal. 2006, ça se passe très mal. Inconsciemment dans ma tête, ça doit marquer. Donc 2010, c’est encore pire.
Avez vous effectué le travail nécessaire pour évacuer les deux premiers échecs?
Je ne sais pas, parce qu’après 2006, je gagne toutes les compétitions. Je suis reparti sur une bonne route. Là... je ne comprends pas. Je n’étais pas si stressé que ça.
Dans la journée, comment vous sentiez-vous?
Très bien. Comme d’habitude. On a été se promener. Je n’ai pas trop tergiversé, et puis je n’avais envie que d’une chose, c’était d’arriver à la patinoire et faire mon travail. Avant d’entrer, j’ai vu Plushenko, Lambiel, comme d’habitude. Mais voilà, leurs notes ne m'ont pas touché. Là, je ne me concentrais que sur mon travail.
Etes-vous en colère après vous-même?
Pour le moment pas trop. Je pense que je serai en colère une fois que je vais réaliser. Donc un peu plus tard.
Pouvez-vous vous relever de cet échec?
De toute manière, il va falloir, parce qu’il y a le programme libre à faire. Et il est hors de question que je termine ma carrière sur une note négative comme celle-là.