De notre envoyé spécial à Whistler,
Impossible pour elle de réaliser. La médaillée de bronze du sprint ouvre de grands yeux devant les gens qui la félicitent, lui parlent déjà confirmation en poursuite, ou d'un avenir doré. Car en débarquant à Whistler, Marie Dorin ne s'attendait pas vraiment à être frappée une soudaine notoriété...
Cette médaille une belle surprise. Comment l’accueillez-vous?
Ça fait bizarre et c’est trop bien. J’espère qu’il y en aura d’autres. C’est Julie Carraz qui me l’annonce… J’ai bien tiré, j’ai bien skié parce que je n’étais pas stressée. J’avais déjà accompli mon objectif de l’année, à savoir être aux Jeux. Après le départ, c’était une course comme une autre. Je n’avais jamais participé à un événement comme ça et je me fais plaisir.
Avez-vous déjà l’impression de perpétuer la tradition du biathlon français?
En fait je ne m’attendais pas du tout à faire une médaille. Je n’ai pas pensé à la tradition. Je n’étais pas attendue et finalement, c’est à moi que ça arrive. Je n’ai pas pensé une seconde à ce qui s’est passé sur les Jeux précédents. Et en arrivant ici, je n’avais aucune idée de la façon dont ça allait se passer. L’ambiance dans le village, tout ça je ne connaissais pas. Là, j’ai du mal à réaliser. Je le ferai dans mon lit et demain quand ce sera fini, quoi.
Vous serez forcément attendue pour la poursuite, maintenant…
La poursuite, je n’y pense pas encore, mais je vais beaucoup stresser. C’est sûr. Parce que je pars dans de bonnes conditions. Ma saison est remplie. La course qu’il faut que je réussisse maintenant, c’est le relais.
Vous êtes vous étonnée en réalisant un sans faute au tir?
Moi j’ai toujours été forte en tir. Sandrine (Bailly) l’est en ski. A la base, on n’est pas égaux, il ne faut pas rêver. Pour moi, ça a payé. Le tir, c’est surtout mental. Comme je n’avais pas de pression, j’en ai profité. Sur les skis, je me sens de mieux en mieux. Aujourd’hui ça paye.
Avez-vous relevé des indices qui pouvaient laisser penser que la journée allait être belle?
Non. J’ai fait une bonne nuit, mais c’est tout. Non, pas plus que ça… Dieu n’est pas venu sur mon lit me donner la grâce (rires).