Depuis sa remontée dans l’élite en 1997, le Stade Français a plus connu le goût du caviar que celui du pâté. Des crises, Paris (8e après 17 journées) en a connu, mais le club a toujours eu le don de retomber sur ses pieds. Le cas parisien inquiète beaucoup plus cette saison. A tel point qu’une absence en phase finale n’a plus rien d’une peur irrationnelle. Les raisons d’une saison galère.
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Un changement d’encadrement trop tardif
Il ne le cache pas. Si c’était à refaire, Max Guazzini aurait renvoyé Ewen McKenzie à son Australie natale dès la fin de la saison dernière. «Tout le monde me demandait pourquoi je le gardais. J’ai voulu lui donner une seconde chance. Je n’aurais pas dû»,
regrette le président parisien quand il s’agit d’évoquer son ancien manager. Arrivé au chevet du malade après un début de saison raté (une victoire en cinq matchs), Jacques Delmas a remis quelques pendules à l’heure. Passé un début d’automne encourageant, le traitement de choc a perdu en efficacité. Peut-être parce que le mal était plus profond.
Un recrutement insuffisant
Recruté malin plutôt que cher et voyant. Ce principe cher à Max Guazzini a fait ses preuves, mais commence à marquer ses limites.
Le départ de Juan-Martin Hernandez n’a ainsi jamais été compensé. Si le Stade regorge d’internationaux, certains secteurs (on pense à la 3e ligne ou au poste de talonneur) sont mieux pourvu que les ailes, la charnière et à un degré moindre la 1ere ligne. Jacques Delmas est encore plus sec dans son constat. «Il ne faut pas se mentir, nous avons actuellement une équipe moyenne. L’équipe manque de talent.»
Une malchance confondante
Un mal du voyage plombant
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En huit déplacements, le Stade Français a tout juste ramené trois matchs nuls. Résultat, les Parisiens n’ont déjà plus droit à l’erreur s’ils veulent au moins arracher une des quatre places de barragistes. La réception de Biarritz samedi au Stade de France n’a plus rien d’un match de gala intercalé entre un radio-cochet et un feu d’artifice.