Philippe Lucas et Laure Manaudou cherchent des partenaires pour le Team Lucas
NATATION•L'indépendance de l'entraîneur médiatique lui coûte cher. Il est à la pêche aux partenaires privés...M. Go.
Santiags et blouson au milieu des costards cravates. Philippe Lucas n'allait pas se déguiser. Même pour trouver des partenaires. Dans un des endroits les plus chics du bois de Boulogne, le Pavillon royal, l'entraîneur le plus médiatique de la natation française est venu présenter lundi soir son projet de team privé à quelques dizaines de potentiels investisseurs. En sortant son atout charme: Laure Manaudou.
Car Philippe Lucas a besoin de sous. Depuis son départ fracassant de Canet-en-Roussillon, le découvreur de Manaudou, paye cher son esprit d'indépendance. En 2009, lui et ses huit nageurs ont connu trois piscines: La Rochelle, puis Dunkerque avant de se stabiliser à la rentrée à Saint-Germain-en-Laye où il paye 80.000 euros la location des deux lignes à l'année. «Après 23 ans à Melun et 3 ans au Canet, j'ai touché les limites du système. Les mairies auront toujours de moins en moins de lignes d'eau et de subventions. Et comme je ne suis pas un cadre technique de la fédération, il faut que je monte ma propre structure», explique Lucas.
L'idée est donc de proposer des partenariats (de 10.000 euros à 250.000 euros) à des entreprises privées (logo sur les maillots, relations publiques, etc). Avec une promesse à la clé: bénéficier de l'aura médiatique du boss Lucas qui a rappelé une vieille connaissance pour l'aider: Laure Manaudou.
Lucas-Manaudou: un vieux couple bien rodé
Présente lundi soir, la championne olympique devrait intervenir lors de stages du team. Lucas-Manaudou, un vieux couple, bien rodé sur scène. «Allez je vais vous raconter une petite anecdote, se délecte Philippe Lucas. A Melbourne en 2005, veille de la finale du 400 m nage libre, je suis au bar de l'hôtel. Et là je vois la petite Manaudou qui descend bien sapée. - 'Tu vas où? -Voir mon fiancé.' Ben je l'ai laissé faire. Je préférais ça à ce qu'elle envoie des textos jusqu'à 5 heures du mat‚.» «Il faut avoir envie de s'entraîner avec lui», glisse la retraitée.
L'ambition sportive du team? Préparer les JO de 2012 mais surtout repérer cinq ou six jeunes nageurs en 2010 pour les amener très haut. «Vous savez, si je n'avais pas envie d'entraîner, je n'entraînerais pas. Je ferais deux-trois télés et puis voilà. On m‚a même proposé de faire des choses dans le football, au Qatar. Moi, tout ce que je veux c'est revivre avec une autre nageuse ce que j'ai vécu avec Laure. Je suis comme ça, j'aime les filles.»