BADMINTONLeverdez prêt à prendre son envol

Leverdez prêt à prendre son envol

BADMINTONLes internationaux de France débutent mercredi à Paris...
Romain Scotto

Romain Scotto

«Un argument pour vous faire aimer le badminton? C’est le sport de raquette le plus rapide. Donc le plus spectaculaire.» Déduction imparable de Brice Leverdez, 36e mondial et meilleure chance française aux internationaux de France, dont les matchs du tableau principal débutent mercredi, à Coubertin. La semaine dernière un Malaisien a canardé un smash à 421 km/h, établissant un nouveau record du monde. Plus fort que le tennis, le ping-pong et le squash réunis.


Derrière ses trois cousins, le badminton n’a pourtant pas souvent l’occasion d’être exposé sur le sol français. Même s’il est l’un des sports les plus pratiqués, il est aussi l’un des moins médiatisés. «C’est bien dommage, mais ce qu’il nous manque, ce sont des résultats au niveau international», analyse le leader tricolore, en lice mercredi au premier tour, après s’être extirpé des qualifications.

Pas de complexe face aux Asiatiques


A tout juste un an des Mondiaux, qui se dérouleront aussi à Paris, le joueur de 23 ans sait qu’il entend bien se faire remarquer, lors de ce Roland-Garros à plumes. «C’est une opportunité énorme pour se faire connaître auprès du public. Le plateau est extrêmement relevé. C’est une occasion à saisir.» Sans le numéro 1 mondial, le Malaisien Chong Wei Lee (blessé à un genou), sept des dix meilleurs mondiaux fouetteront les volants jusqu’à dimanche.


Avec un tel plateau, le Français reste réaliste. «Mon but est de passer le premier tour…» Il faut pourtant gagner deux matchs pour ne pas quitter Coubertin bredouille. «Environ 600 euros», lâche Leverdez, qui vit aujourd’hui de son sport, «mais très modestement». Il ne manque pourtant pas grand-chose au champion tricolore pour franchir un cap. «Il faut imiter les Danois ou les Anglais qui n’ont pas de complexe face aux Asiatiques. Chez nous, en France, la majorité pense qu’on ne peut pas arriver au très haut niveau.» Reste plus qu’à le prouver.