F1La FIA épargne Renault

La FIA épargne Renault

F1L'écurie écope de deux ans de suspension avec sursis dans l’affaire du «crashgate»...
 Nelson Piquet Junior lors du Grand Prix de Singapour, le 27 septembre 2008.
 Nelson Piquet Junior lors du Grand Prix de Singapour, le 27 septembre 2008. - R.Rahman / REUTERS
Alexandre Pedro

Alexandre Pedro

Après l’annonce du retrait de BMW et celui probable de Toyota, la Fédération internationale de l’automobile (FIA) n’a pas eu la force ou l’audace de suspendre Renault. Après une interminable délibération du Conseil mondial de l’automobile convoqué lundi à Paris, l’écurie française écope de deux ans de suspension avec sursis pour son implication dans l’accident volontaire de Nelson Piquet Jr lors du Grand Prix de Singapour en 2008 afin de favoriser la victoire de Fernando Alonso.


«Nous acceptons pleinement la décision du Conseil»


Cette relative clémence s’explique par la collaboration à l’enquête de l’écurie française qui s’est séparée le 14 septembre des deux cerveaux de ce «crashgate», à savoir le directeur Flavio Briatore et son ingénieur en chef Pat Symonds. Faute avouée, faute plus qu’à moitié pardonnée donc. «Le Conseil mondial considère que la faute mérite une suspension définitive du championnat du monde de Formule 1, mais compte tenu de l'attitude positive de Renault, le Conseil mondial n'appliquera cette disqualification que si Renault se rend coupable d'une faute comparable d'ici à la fin 2011», synthétise le communiqué de FIA.

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A l’annonce du verdict, le patron de Renault F1, Bernard Rey, poursuit et prolonge ce mea-culpa qui dure depuis une semaine. «Nous acceptons pleinement la décision du Conseil. Nous présentons toutes nos excuses, et ce sans réserve, auprès de la communauté de la F1 par rapport à ce comportement inacceptable».

Une campagne de prévention routière pour s’excuser

Nabab déchu de la F1, Flavio Briatore paye la tôle cassée et est suspendue à vie. Son bras droit Pat Symonds écope, lui, d’une suspension de cinq ans. «Nous avons coupé les mauvaises branches», résume le président de la FIA, Max Mosley pour qui «la F1 s’en sort bien». Comme prévu, Nelson Piquet Jr bénéficie de la clémence du Conseil mondial pour avoir sa collaboration à l’enquête. Au plan financier, l’écurie s’en sort très bien également. Renault doit juste payer une campagne de prévention routière pour le compte de la FIA. Bref, on est loin des millions d’euros d’amende redoutés.


Pour autant, rien ne garantit encore de voir les monoplaces françaises au départ de la prochaine saison de F1. Déjà hésitant concernant l’avenir de son entreprise sur les circuits, le PDG Carlos Ghosn réserve sa décision sur le maintien de Renault en F1. Même après ce jugement de Salomon, l’image de la marque française en sort aussi froissée que la monoplace de Piquet Jr.