FORMULE 1Flavio Briatore, le milliardaire sulfureux des paddocks

Flavio Briatore, le milliardaire sulfureux des paddocks

FORMULE 1Entre jet-set et succès sportifs, l'ancien patron de Renault mène la belle vie...
Alexandra Patard, avec A.P.

Alexandra Patard, avec A.P.

C’est la chute d’un nabab de la Formule 1. Agent de pilote, patron des écuries Benetton puis Renault, Flavio Briatore a fait et défait des carrières depuis 20 ans. Forcément, l’homme s’est crée quelques inimitiés. «Ça me fait gentiment sourire de voir s’en aller, confie à 20minutes.fr Franck Montagny. C’est quand même lui qui a détruit ma carrière en F1, je ne vais pas le regretter», souffle le Français, ancien pilote essayeur chez Renault. Malgré son entregent et ses relations, l’Italien n’a pas résisté à la tempête soulevé par l’affaire «Piquet Junior».


A 59 ans, Briatore a accumulé les titres en F1 et les conquêtes féminines, avec toujours un goût certain. De Nicole Kidman à Heidi Klum en passant par Naomie Campbell, le fringant quinquagénaire aime s’afficher. Figure de la jet-set, cet ancien moniteur de ski peut se targuer d’avoir Silvio Berlusconi et José Maria Aznar dans son carnet d’adresses. L’été dernier, les deux hommes étaient d’ailleurs invités au mariage du plus play-boy des patrons d’écuries. Sa dernière conquête en date est le top-modèle de 29 ans Elisabetta Gregoraci. «Je suis ému comme pour un départ de Grand Prix», jurait alors le marié.


Patron d’écurie


Quant à la F1, cet homme d’affaire né (il a travaillé à la bourse de Milan) va y venir par hasard. En 1988, Briatore – alors directeur commercial de Benetton – assiste à son premier Grand Prix en compagnie du patron de la marque, Luciano Benetton. Un an plus tard, il est catapulté à la tête de l’écurie italienne. Le néophyte apprend très vite. Charmeur ou manipulateur – c’est au choix – Briatore devient un personnage incontournable des paddocks. En l’espace de cinq ans, Benetton enlève deux titres de champion du monde des pilotes avec Michael Schumacher (1994-1995) et remporte le titre constructeur (1995).


Quand il n’est pas sur les circuits, Flavio Briatore reprend sa casquette d’homme d’affaires. En 1994, il met la main sur Kickers qu’il revendra l’année suivante pour racheter Pierrel, une petite entreprise pharmaceutique italienne, bien cotée en bourse. Le businessman possède ainsi une multitude de sociétés aux quatre coins du monde. Récemment, il s’est lancé dans l’aventure de la haute couture avec sa marque «Billionnaire Couture», avec pour clients David Beckham et Paul McCartney.


Il lance Alonso


Entre deux allers-retours à son QG de Genève, l’homme aux chemises ouvertes sur chaîne en or continue à faire la pluie et le beau temps dans le monde de la F1. En 2003, Renault – qui a racheté Benetton – le choisit pour prendre la tête de son écurie. Et la magie Briatore opère à nouveau. L’Italien lance un certain Fernando Alonso. C’est un coup de maître. L’Espagnol devient champion du monde en 2005 et confirme en 2006. Cette même année, on lui découvre une tumeur cancéreuse à un rein. «Maintenant, je veux consacrer plus de temps à ma vie et à ceux qui ont besoin de moi», jure-t-il alors au Corriere della Sera. Il aura fallu trois ans et une sortie de piste pour que Flavio Briatore tienne sa promesse. Bien malgré lui.