Gueule de starLe come-back de Grégory Coupet

Le come-back de Grégory Coupet

Gueule de starCinquième volet de notre série des bons coups de l'été avec le nouveau gardien du PSG. Samedi: Lisandro Lopez...
Alexandra Patard

Alexandra Patard

Déterminé, Grégory Coupet l’est. A n’en pas douter. Après une saison passée à essuyer les toiles d’araignée des bancs de l’Atlético Madrid (6 matchs joués en Liga sur 11 au total), l’ancien portier lyonnais aurait pu préparer sa retraite dorée. Il a préféré le défi d'un retour risqué dans le championnat pourtant pas très bling-bling de la Ligue 1. Mais pas à Lyon, comme tous ses supporteurs auraient pu l’espérer. Dès l’ouverture du mercato estival, Grenoble et même Dijon étaient sur le coup. Coupet refuse et dément les rumeurs.


Lorsque c’est le PSG qui l’appelle pour jouer dans le club de son ancien mentor Joël Bats, la motivation coulée en Espagne ne tarde pas à refaire surface. «Je ne veux pas faire de la figuration», a prévenu d’entrée le remplaçant de Mickaël Landreau. «Mon ambition au PSG est de gagner, tout simplement. J'ai envie de porter haut ces couleurs et donner le maximum». Mais à 36 ans, Coupet n’échappe pas aux critiques liées à son grand âge. «Pour être honnête, quand j’avais 20 ans, si on m’avait dit qu’à 36 ans, on me proposerait encore le Paris Saint-Germain... C’est juste exceptionnel». Après tout, l'Italien Dino Zoff n'avait que 40 ans lors de son titre de champion du monde en 1982.


Le Spleen de Coupet


Formé à St Etienne au début des années 1990, Grégory Coupet a surtout marqué l’histoire de l'OL, avec qui il a gagné sept titres de champion de France. C’est d’ailleurs sa technique, son état d’esprit irréprochable et son expérience du haut niveau qui ont été mis en avant par le club parisien pour expliquer son transfert d’Espagne. Où il se morfondait. «Même si j'adore l'Atletico, même si tout le monde est très sympa avec moi, chaque match est une torture», avait déclaré Coupet au mois de mars, lorsqu’il a compris qu’il ne garderait plus les cages du stade Vicente Calderón, sauf blessure du titulaire Leo Franco.


Au fil des mois, son statut de remplaçant est devenu de plus en plus difficile à gérer. «C'est avant tout une aventure familiale. Ma famille est heureuse en Espagne», essayait-t-il encore de justifier tant bien que mal. Pourtant, la vie à Madrid n’aura pas été si dure que ça, côté coulisses. Dans la presse espagnole, il dépeint une qualité de vie extraordinaire. «Me réveiller sous un ciel aussi bleu qu'ici, c'est impressionnant. J'adore la tauromachie, je vais pouvoir aller voir des comédies musicales et visiter des musées». Et même jouer au bowling, un de ses passe-temps favoris à Madrid. La belle vie… 

Fermeture de son resto


Pourtant la saison 2008-2009 restera pour Greg Coupet une année noire sur tous les plans, sportifs et financiers. Ouvert en décembre 2005, «Le Grand Stadium», son restaurant situé derrière l’Astroballe à Villeurbanne a fermé ses portes en juin dernier. Problèmes de trésorerie. Une année à oublier avant de se plonger dans la ferveur du Parc.  «Aux yeux de tous footballeurs le PSG et le Parc des Princes sont incontournables. Il restera toujours un lieu magique pour un footballeur français. C’est un stade chargé d’histoire avec beaucoup de grands gardiens qui y ont défendu les couleurs du PSG». Avec une date en tête: le 20 septembre, jour de PSG-Lyon. Aulas a déjà commencé à chambrer le retour de Coupet, ça s'annonce tendu...