Vous avez déjà participé à la Solitaire du Figaro l'année dernière. Quel souvenir en gardez-vous?

C'était une très bonne expérience, très difficile aussi. C'était une course de haut niveau. Depuis janvier, je me suis préparé à fond. J'ai même passé plus de temps en mer que sur la terre.

Vous allez courir aux côtés des plus grands skippers, Michel Desjoyeaux, Yann Eliès...

Faire partie d'une course avec les plus grands navigateurs que je regardais quand j'étais petit, ça impressionne, c'est sûr. Avoir vu Michel Desjoyeaux juste devant moi au briefing d'avant-course, ça fait bizarre. (Il sourit) Mais je n'ai aucun complexe face à eux. Ça va être une très belle course.

Parlez-nous un peu plus de votre bateau, le Beneteau 2...

C'est un monotype d'un peu plus de dix mètres de long. Tout le monde partira sur le même type de bateau, on sera à armes égales, c'est important. Le marin fera la différence. Et puis c'est un bateau fiable. C'est rassurant de se dire qu'on n'aura pas de problèmes techniques en mer, après ce qu'il s'est passé sur les dernières grandes courses au large.

Quels sont vos objectifs sur la Solitaire?

Le niveau est très élevé. Il a augmenté au fil des éditions. Entre le deuxième et le cinquième, l'écart va être très faible, surtout dans une course comme celle-là en quatre étapes. Si je me place dans les quinze premiers, ce sera un beau résultat pour moi. Mais avec quinze anciens vainqueurs dans les quinze premiers, même une place dans les vingt serait une très belle performance.

Sur quelle étape la course va-t-elle se jouer selon vous?

C'est dans la quatrième étape (Dingle-Dieppe) que la course va se gagner ou se perdre. Les courants sont très forts, on longe les côtes anglaises. On aura de gros coefficients de marée... Après je pense que ça va se jouer sur des petits détails, la stratégie, la météo, la gestion de la course et du sommeil. Va bien falloir gérer tout ça.