Cannes, première commune de Méditerranée à obtenir le label « ville de surf »
ÇA FARTE ?•La ville de Cannes fait désormais partie des 14 communes qui ont le label « ville de surf » décerné par la Fédération française de surfElise Martin
L'essentiel
- La Fédération française de surf a attribué le 7 avril dernier en commission le label « ville de surf » à Cannes.
- La cité des festivals devient la première ville à obtenir ce label en Méditerranée, parmi les 14 communes françaises déjà homologuées.
- En adhérant à ce label, Cannes devra notamment « assurer une qualité de l’enseignement et des prestations proposées ».
Alors même que depuis des années les surfeurs en Méditerranée se battent face aux clichés véhiculés par le film Brice de Nice, Cannes vient d’être labellisée par la Fédération française de surf (FFS) comme « ville de surf ». Pour Olivier, habitué des vagues de la Côte d’Azur, « c’est une super nouvelle ». « Beaucoup de gens qui ne surfent pas ne comprennent pas ou se moquent, mais quand on pratique ici, ça paraît logique », poursuit-il. Selon lui, l’activité démarre encore mais elle risque « de se développer encore plus avec l’essor des longboards pour les plus petites vagues ».
Car des vagues, il y en a. La ville assure même avoir « plusieurs sites remarquables et recherchés par les pratiquants des Alpes-Maritimes, des départements voisins et même de tout l’Hexagone, dont la vague du Batéguier, à l’ouest de l’Île Sainte-Marguerite. » Très connues également, celle de la pointe Croisette, vers le Palm Beach ou encore la plage numéro 17, devant le bâtiment de Thalès Alenia Space. La FFS confirme : « Ça surfe en Méditerranée, ce n’est pas une légende et les spots sont de qualité. Peut-être avec moins de fréquences et moins de grosses vagues qu’en Atlantique mais ça existe. »
« Très important d’être le premier »
D’ailleurs, pas besoin d’avoir des vagues géantes comme à Nazaré pour obtenir le label. Depuis 2015 et le début de cette reconnaissance, la FFS l’attribue en commission quand une ville dépose sa candidature. « Elle doit répondre surtout à deux critères, précise-t-elle. La première obligation est d’avoir au moins un club affilié à la FFS, ce qui est le cas avec Cannes Jeunesse. Ensuite, il est nécessaire que la commune participe au développement de la pratique du surf et de ses disciplines associées, dont le Stand Up Paddle, qui fait davantage partie du paysage sur la Côte d’Azur, et en assure un accueil et un environnement favorables pour la population locale comme pour les touristes ».
Parmi les quatorze communes de France labellisées, Cannes est la première « ville de surf » de la Méditerranée, mais aussi la seule à avoir postulé. C’est « symbolique » mais aussi « très important d’être le premier », selon la FFS qui concède qu’à Marseille, Martigues ou même vers Perpignan, de très bons spots sont aussi remarquables.
Création d’une école de surf
En mairie, on se réjouit de cette « concrétisation directe de la politique pour la pratique sportive en libre accès et comme un art de vivre », notamment mise en œuvre via le programme « Cannes, capitale du sport en plein air » lancé en 2016 et désormais « en pleine mer » via l’élargissement aux activités nautiques depuis plusieurs années.
« L’activité sportive est, avec la culture, l’un des deux piliers de l’épanouissement individuel. C’est aussi un vecteur de cohésion sociale et intergénérationnelle. Sa fonction éducative à travers l’apprentissage de règles, sa capacité à créer des dynamiques positives, sa propension à favoriser la santé et le bien-être de tous sont des atouts majeurs », a ainsi réagi la ville.
En étant labellisée, elle devra, entre autres, « répondre à une problématique commune aux villes côtières et ainsi aménager, tout en respectant et en préservant l’environnement, le littoral en organisant de façon optimale les différents espaces nécessaires pour accueillir les activités ainsi que les usagers ». Mais aussi, « placer le surf au centre des atouts touristiques du littoral, et assurer une qualité de l’enseignement et des prestations proposées ».
Pour l’heure, aucune école de surf existe à Cannes. La collectivité assure qu’elle va valoriser le label obtenu pour permettre « l’accueil d’une ou plusieurs écoles et aider à l’accompagnement des porteurs de projets sur ces activités [en pleine mer] ». La commission de la fédération pour les labels se réunit tous les deux ans pour confirmer ou non l’attribution de ce titre.