Qui a dit ? « Il fallait me faire sortir d’un pub à 4h du mat' pour jouer »

Qui a dit ? « Il fallait me faire sortir de force d’un pub à 4 heures du matin pour jouer »

TENNISIndice: Il peut accéder au dernier carré d'un tournoi du Grand Chelem pour la première fois de sa carrière mercredi
Nicolas Camus

N.C.

Tiens, ça faisait longtemps un petit qui a dit… Mais comment résister après cette conférence de presse très consistante qui nous est arrivée de Wimbledon. Elle est l’œuvre d’une grande gueule, plus connue pour ses frasques que pour ses titres malgré un talent évident. On veut évidemment parler de Nick Kyrgios, qui s’est qualifié lundi pour les quarts de finale de Wimbledon en écartant Brandon Nakashima (56e) en cinq sets (4-6, 6-4, 7-6, 3-6, 6-2). Son troisième quart en Grand Chelem, le premier depuis sept ans et demi.

L’Australien, étonnant de maîtrise alors que son 3e tour face à Tsitsipas avait viré au n'importe quoi, était d’humeur loquace après la rencontre. Moment d’introspection pour le joueur de 27 ans : « Je me sens un peu comme un vétéran, maintenant. Il fut un temps où il fallait me faire sortir de force d’un pub à 4 heures du matin pour jouer un deuxième tour de Wimbledon contre Nadal (en 2019, défaite 6-3, 3-6, 7-6, 7-6). Ouais, mon agent a dû venir me sortir du pub à l’aube, avant mon match sur le Centre Court. J’ai parcouru un long chemin, c’est certain… »

« J’apprécie davantage la bataille »

Une anecdote parmi mille autres qui a forcé la légende Kyrgios. Un peu plus sérieusement, il s’est épanché également sur les sentiments qui l’ont traversé pendant la rencontre. « C’est probablement la première fois de ma carrière que je me retrouve en train de ne pas bien jouer dans un stade comble et que j’arrive à me dire : « Wow, regarde tout le chemin que t’as parcouru. » J’étais engagé dans une énorme bagarre, je faisais rebondir la balle avant de servir et je riais tout seul : « On est là, on est en compétition à Wimbledon et on est bon mentalement. » C’était gratifiant. Je pense que j’apprécie davantage la bataille ; dans le passé, je n’en étais pas capable », a-t-il dit, dans des propos relayés par l'Equipe.

Après, on le connaît. Ce n’est pour ça qu’il arrivera forcément à garder son sang-froid lors de la baston qui arrive mercredi face à Guarin pour une place en demi-finale, où il pourrait retrouver Rafael Nadal. Les deux joueurs s'adorent