Les Françaises comptent bien reverdir sur herbe
TENNIS•Après un Roland-Garros mitigé, elles accueillent avec espoir les tournois sur gazon...R.S.
«Maintenant, je vais préparer la saison sur gazon. Et me concentrer sur Wimbledon». Les joueuses françaises n’ont pas eu besoin de se passer le mot. Ejectées unes à unes du tableau de Roland-Garros, toutes tenaient sensiblement le même discours en quittant la Porte d’Auteuil. Pressées d’en finir avec cette maudite terre battue qui, à quelques coup d’éclats près, ne leur réussi pas vraiment.
Pour Amélie Mauresmo, Alizé Cornet et la plupart des Bleues, il est donc rassurant d’opérer au plus vite le basculement terre–gazon, passer du rouge au vert comme si tous les efforts de ces dernières semaines allaient enfin bourgeonner sur l’herbe. C’est du moins ce qu’insinue Marion Bartoli, éliminée dans le froid, au 2e tour la semaine dernière: «Que ce soit moi ou les autres, on a des jeux qui ne sont pas forcément adaptés à la terre battue qui peut être lourde et lente, avec un court où il y a beaucoup de recul, le Central, qui est plus à l'avantage des défenseuses.»
Rezaï confiante
Finalistes en 2007 à Wimbledon, la meilleure Française au classement (12e) jouera à Eastbourne la semaine prochaine, avant d’attaquer son tournoi favori. Sur le gazon, elle sait qu’elle peut exploiter au mieux son jeu à plat à deux mains des deux côtés, et sa puissance en fond de court. Dans l'anonymat anglais, elle est aussi à l’abri d’un syndrome Roland-Garros fatal à plusieurs joueuses cette année encore.
Au final, Virginie Razzano et surtout Aravane Rezaï sont les rares Françaises à quitter la terre battue sans trop de larmes. Battue par la numéro 1 mondiale, Dinara Safina, après une série de huit victoires consécutives sur terre, elle se dit prête à «faire brouter le gazon anglais» à ses adversaires, dès mardi à Birmingham. «Je suis capable de pas mal de choses. J’ai gagné pas mal de matchs et grâce à cela, je pars confiante.» Alizé Cornet ne doute d'ailleurs pas une seconde des capacités de la bonne surprise des Internationaux de France. Une fille qui «fracasse tout, rentre dans la balle et est agressive», ne peut être qu’à son aise sur l’herbe. Dans le cas contraire, la Française d'origine iranienne risquerait d'être verte.