TENNISSerena Williams is back, entre excitation et interrogations

Tennis : « J'ai hâte, j'espère juste ne pas la rencontrer au 1er tour... » Serena Williams is back, entre excitation et interrogations

TENNISEn attendant Roger Federer, le tennis s'apprête déjà à retrouver Serena Williams, et ça fait quelques guilis dans le ventre
Q.B.

Q.B.

L'essentiel

  • Serena Williams a annoncé son retour sur les courts, la semaine prochaine à Eastbourne, après quasiment un an d'absence.
  • A 40 ans, l'Américaine est face à un sacré défi.
  • Détentrice de 23 titres du Grand Chelem, elle va tenter à Wimbledon d'égaler, enfin, les 24 trophées majeur de la légende Margaret Court.

On l’avait quittée le 29 juin 2021, sur le Centre Court de Wimbledon. La légende venait de poser un genou à terre. C’est en larmes et meurtrie que Serena Williams avait dû abandonner après seulement 38 minutes de jeu contre Aliaksandra Sasnovich, dès le premier tour. Mais elle est de retour. La semaine prochaine, la joueuse aux 23 titres du Grand Chelem – seule Margaret Court fait mieux avec 24 – va retrouver la compétition, à Eastbourne, où elle disputera le double avec Ons Jabeur. Sans qu’on l’ait vraiment vu venir, tellement la petite sœur de Venus semblait loin des courts.

Wonder Woman

Depuis sa sortie prématurée du Grand Chelem londonien, l’Américaine est devenue conseillère du board de Sorare - la start-up qui monte dans les NFT –, a écrit un livre pour enfants – « Les Aventures de Qai Qai » – et a été reconnue « icône de la mode » par le Fashion Institute of Technology.

La femme-sandwich a fait la promotion de sa propre marque de vêtements et de bijoux, des boissons Gatorade, de la Nintendo Switch, des œufs végétaux Just Egg (à base de haricot mungo, vous avez bien lu), et évidemment du film La Méthode Williams, qui retrace la success story familiale. Elle a aussi tourné une pub pour la plateforme Direct TV où, déguisée en Wonder Woman, elle combat des lance-balles qui sèment la panique. Jugez plutôt.

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Et le tennis dans tout ça ? La quarantenaire s’est montrée assez discrète après le 25 août, date à laquelle elle annonçait zapper l’US Open pour récupérer d’une déchirure aux ischios-jambiers. « À bientôt », concluait-elle. Le temps est relatif, mais quand même.

« Elle est dans l’incapacité de courir aujourd’hui, expliquait alors son coach Patrick Mouratoglou à Tennis Majors. Si elle court avec une douleur, cela veut dire qu’il y a un vrai danger d’aggraver la blessure. Cela veut dire aussi ne pas pouvoir s’entraîner à 100 %. Mais le point le plus important, ce n’est pas qu’elle n’est pas prête, c’est que si elle joue, elle prend un risque pour son avenir. »

C’est encore le Français, désormais auprès de Simona Halep, qui rapportait récemment une conversation avec la championne début avril : « Je suis allé lui demander ce qu’elle allait faire. Ce n’était pas très clair pour elle. Je lui ai demandé si elle voulait aller à Roland-Garros. Elle m’a dit qu’elle ne savait pas. C’était six semaines avant le tournoi. » Un flou visiblement dissipé à l’arrivée de la saison sur gazon. Une surface où elle a remporté sept Majeurs, ainsi que le titre olympique en 2012.

« La cerise sur le gâteau »

Ons Jabeur, avec qui Williams retrouvera la compétition, n’a pas caché son excitation : « J’étais aux anges quand j’ai appris que j’allais jouer avec Serena. C’est un tel privilège. » Partagé par le directeur du tournoi d’Eastbourne, Gavin Fletcher : « Le programme de cette année est absolument exceptionnel, et la présence de Serena sera la cerise sur le gâteau. »

Et si le double sera nettement plus surveillé qu’à l’accoutumée au Devonshire Park, tout le monde pense déjà à Wimbledon. Tombée au rang numéro 1208, l’Américaine ne pouvait pas prétendre au tableau principal par son classement… mais Serena reste Serena, et les organisateurs lui ont octroyé une wild-card.

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Dans quel état de forme sera-t-elle ? C’est la grande question. Serena a déjà connu de longues périodes d’absence, en revenant à chaque fois avec fracas. Après sa victoire à Melbourne le 28 janvier 2017, elle passe 13 mois sans le moindre tournoi en raison d’une blessure à un genou puis de sa grossesse. De retour en mars 2018, elle atteint la finale de Wimb' en juillet, et celle de l’US Open en septembre. Oui mais voilà, le temps fait son œuvre et la championne s’avance vers ses 41 ans.

« Je suis sûre qu’elle reviendra en super forme, je ne pense pas qu’elle essaierait de venir à Wimbledon en demi-forme. Elle a dû travailler très dur ces dernières semaines, estime l’Allemande Andrea Petkovic, actuellement 59e mondiale. C’est une excellente chose pour le circuit et pour le sport féminin. J’ai hâte de la revoir dans le coin. J’espère juste ne pas la rencontrer au premier tour. » Serena a beau ne pas avoir joué depuis un an, elle continue d’inspirer la peur. Et malheureusement pour Petkovic, la peur n’évite pas le danger.